Jan Dilenschneider revient partager avec les parisiens, ses peintures récentes qui célèbrent la beauté sauvage de notre planète menacée.
Jan Dilenschneider, pour cette nouvelle exposition à la galerie Pierre-Alain Challier, expose une trentaine d’œuvres récentes qui allient le sublime et l’étrange pour raconter une histoire d’amour avec la nature. Jan Dilenschneider a toujours vécu dans une atmosphère dédiée à l’art et la culture. Elle a grandi à Upper Arlington et est diplômée de l’Université d’État de l’Ohio. Elle a exposé ses tableaux aux quatre coins des États-Unis ainsi qu’en Europe. Ses œuvres sont désormais entrées dans des collections privées et publiques à New- York, Londres ou Paris. L’artiste est engagée dans une démarche de protection de l’environnement, à travers sa peinture et ses actions de mécénat. Elle a également lancé avec un groupe de généreux donateurs le “Janet Hennessey Dilenschneider Scholar Rescue Award in the Arts“, qui apporte son soutien aux universitaires et aux artistes, dans les domaines des arts plastiques, de la littérature et du théâtre. Elle précise « Les artistes ont le droit et aussi le devoir de commenter librement le contexte socio-politique dans lequel ils vivent, à travers leurs œuvres. Beaucoup d’artistes et d’universitaires mettent leur vie en danger en utilisant leur liberté d’expression ».
Loin des mouvements de mode et des tendances du marché de l’art international, Jan Dilenschneider poursuit son exploration esthétique, dans la mouvance des artistes expressionnistes. Elle bouscule les convenances, en créant des fusions de couleurs et de formes. Ses peintures vont au-delà de la description fidèle de la réalité. Par les formes, les textures et les couleurs, elles expriment des sentiments et transmettent une sensation vibrante.
En réinterprétant la vision du réel, en l’exaltant, l’artiste suscite une réaction, peut-être une interrogation, un trouble certain. L’harmonie est présente, toutefois ses tableaux pourraient être le décor d’un théâtre, où se joue le dernier acte d’un drame qui met en scène un monde splendide… menacé par une destruction imminente.
« En montrant ces paysages du Connecticut, cette feuille en gros plan, l’herbe qui danse dans la brise, le ciel bleu se reflétant sur l’eau cristalline des ruisseaux, les silhouettes de ces vieux arbres dans les champs, je veux contribuer à protéger la splendeur qui nous entoure, pour que les générations futures puissent aussi l’aimer et en profiter. » explique Jan Dilenschneider.
Les deux éléments majeurs de son travail sont la couleur et le rythme du geste. Dans sa pulsation, le geste réunit la passion et l’émotion qui habitent l’artiste. Elle commence chaque toile, avec un grand coup de pinceau, qui imprime son énergie à la toile. Ses mouvements sont rapides et puissants. Au-delà des brosses, elle utilise aussi des racloirs ou parfois, elle plonge dans la toile à mains nues, avec ses bras imprégnés de pigments, pour ajouter, estomper, ou effacer afin de modifier la texture, lui donner plus de contraste et de densité. Elle présente ses toiles de grande dimension « par paire » en diptyques, ou en triptyques, peintes simultanément, avec la même énergie. Elle a été marquée par l’œuvre du paysagiste américain Thomas Cole, (né en 1801 en Angleterre), qui a cherché le « sublime dans la beauté des paysages et la splendeur dans le spectacle de la nature à l’état sauvage ».
« Lorsque je regarde un paysage, j’ajoute parfois de la couleur là où personne ne la voit, ou je la modifie et lui donne plus d’intensité. Je choisis un vert que j’appose à côté d’un bleu et je souligne le violet. J’aime les nuances de rose fondu avec des tonalités orangées, des lilas grisés opposés à un jaune vif…. Et je me dis alors : est ce que j’entends la couleur chanter ? » Jan Dilenschneider, ajoute « Les questions environnementales en font largement partie au même titre que les déséquilibres politiques internationaux ou la suppression de la liberté d’expression. Je pense que l’art peut agir efficacement dans ces domaines et apporter des changements positifs pour restaurer l’espoir. Oui, l’art peut sauver la beauté du monde et protéger la nature. Si les mots pouvaient tout dire, nous n’aurions pas besoin de peintres ! ».
Photo : Jan Dilenschneider, Intertwining leaves, huile sur toile, 2017
Jan Dilenschneider
Exposition du 5 au 28 juillet 2018
Galerie Pierre-Alain Challier
8, rue Debelleyme
75003 Paris
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