Images en lutte – La culture visuelle de l ’extrême gauche en France propose une lecture documentée de ce moment particulier de l’histoire contemporaine, les années 1968-1974, où l’art et le politique, la création et les luttes sociales et politiques furent intimement mêlés.
L’exposition “Images en lutte La culture visuelle de l’extrême gauche en France (1968-1974)“, entend redonner à la création portée par ces utopies révolutionnaires, sans distinguer a priori ce qui relève de l’art et ce qui tient de la propagande visuelle, leur soubassement et leur complexité. Elle propose, avec comme point de départ l’histoire de l’Atelier Populaire, une lecture documentée de ce moment particulier de l’histoire contemporaine, les années 1968-1974, où l’art et le politique, la création et les luttes sociales et politiques furent intimement mêlés. L’exposition n’est pas une histoire visuelle du politique mais une histoire politique du visuel. Elle présente des affiches, des peintures, des sculptures, des installations, des films, des photographies, des tracts, des revues, des livres et des magazines, dont quelque 150 publications consultables dans le cadre d’une bibliothèque ouverte La mémoire collective des événements de mai 68 est largement liée aux affiches produites par l’Atelier Populaire, émanation de l’occupation de l’École des Beaux-arts de Paris à partir du 14 mai par ses étudiants et ses enseignants, bientôt rejoints par de nombreux artistes. Ces affiches témoignent bien sûr de la mobilisation en France et à travers le monde de toute une génération dans cette révolte politique du tournant des années 1960-1970 ; mais ces affiches sont aussi porteuses d’une autre histoire, loin de celles des partis politiques désireux de participer au système parlementaire, mais proche de celles des organisations d’extrême gauche interdites dès juin 1968 et qui vont se multiplier pendant plusieurs années, changeant de noms au fil des opérations de police et des scissions, jusqu’à l’auto-dissolution de la Gauche prolétarienne (GP, maoïste) le 1er novembre 1973, un mois après le coup d’État du 11 septembre 1973 au Chili.
Avec les œuvres de Gilles Aillaud, Eduardo Arroyo, Francis Biras, Hélène Bleskine, Pierre Buraglio, Louis Cane, Coopérative des Malassis, Henri Cueco, Guy Debord, Marc Devade, Daniel Dezeuze, Noël Dolla, Erró, Gérard Fromanger, Monique Frydman, Jean-Luc Godard, Jean-Robert Ipoustéguy, Françoise Janicot, Michel Journiac, Elie Kagan, Julio Le Parc, Chris Maker, Maurice Mathieu, Annette Messager, Anne-Marie Miéville, Tania Mouraud, Olivier Mosset, Jean-Pierre Pincemin, Ernest Pignon-Ernest, Bernard Rancillac, Martial Raysse, Claude Rutault, Carole Roussopoulos, Gérard Tisserand, Philippe Vermès, Claude Viallat, Nil Yalter, Claude Yvel…
Commissaires : Philippe Artières, directeur d’études au CNRS (Institut interdisciplinaire d’anthropologie du contemporain, EHESS) et Éric de Chassey, professeur d’histoire de l’art à l’ENS de Lyon, directeur de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA).
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Images en lutte : La culture visuelle de l ’extrême gauche en France (1968-1974)
Exposition jusqu’au 20 mai 2018
Palais des Beaux-Arts
14, rue Bonaparte
75272 Paris cedex 06
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