Le grand Prix du Mensonge Politique 2017 est attribué à François Fillon

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Mensonge Politique
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Le grand Prix du Mensonge Politique 2017 est attribué à François Fillon pour l’ensemble de son oeuvre durant la campagne présidentielle.

Le Prix du Mensonge Politique a été créé en 2015 par le politologue Thomas Guénolé. Il est aujourd’hui présidé par Clément Viktorovitch, docteur en science politique, chroniqueur sur CNEWS et RTL.

Cette distinction est décernée avec humour pour inciter les responsables politiques à moins mentir, sensibiliser le débat public à l’importance du fact-checking et encourager les citoyens à vérifier la véracité des déclarations politiques. Le prix est proclamé chaque début d’année, pour les mensonges politiques de l’année précédente. Le Prix 2017 est ainsi décerné début 2018.

Le jury est composé de journalistes politiques, de journalistes spécialisés en fact-checking ainsi que d’universitaires : Hugo Domenach, journaliste politique au Point ; Raphaël Haddad, docteur en science l’information et de la communication, fondateur de l’agence « Mots-Clés » ; Delphine Legouté, rédactrice en chef du site de Marianne ; Pauline Moullot, journaliste à Désintox chez Libération ; Claire Sécail, docteure en histoire contemporaine, chercheuse CNRS au LCP-IRISSO ; Clément Viktorovitch, président du jury, docteur en science politique, chroniqueur sur CNEWS et RTL.

GRAND PRIX DU MENSONGE POLITIQUE, À L’UNANIMITÉ :

François Fillon, pour l’ensemble de son oeuvre durant la campagne présidentielle :
Promettre de retirer sa candidature en cas de mise en examen.
Se tromper sur les dates d’embauche de son épouse et mentir sur son vrai rôle à ses côtés…
Assumer qu’il a rémunéré ses enfants avocats… qui n’étaient alors qu’étudiants.
Assurer, à tort, que les médias ont annoncé le suicide de sa femme.
Accuser François Hollande d’avoir monté un complot contre lui, accusations qu’il n’a pas pu étayer pour l’heure.

PRIX SPÉCIAL DU JURY :

Christophe Castaner, pour l’ensemble de son oeuvre en tant que porte-parole du gouvernement. Il a souvent dû se contorsionner, rivalisant de mauvaise foi pour justifier la parole présidentielle :
– Sur les “fainéants” de Macron.
– Lorsque Macron souhaite que les salariés de GM&S arrêtent de “foutre le bordel“.
– Lorsqu’il assure que “tous les salariés” vont connaitre à la fin du mois de janvier “une forte augmentation” de salaire (contre 0,7% dans les faits).

PRIX DU JEUNE ESPOIR :

Gérald Darmanin, prêt à tout pour défendre la politique du gouvernement, quitte à assurer qu’Emmanuel Macron va offrir “environ un treizième mois par an” à “la très grande majorité des Français”. Un calcul qui est faux à la fois sur l’assiette et sur le chiffre.

Mention spéciale : Sibeth N’Diaye, « J’assume parfaitement de mentir pour protéger le Président ».

PRIX « UN CERTAIN REGARD » DU MENSONGE LE PLUS ABSURDE :

Bruno Retailleau, qui affirme, au soir du meeting du Trocadéro (5 mars 2017), « Vous êtes plus de 200 000 ! » (alors que la place du Trocadero peut contenir 60 000 personnes)

Mention spéciale : Jean Lassalle, pour avoir oublié une mesure présente dans son propre programme.

PRIX « JACQUES DUTRONC » DU RETOURNEMENT DE VESTE : 

Marine Le Pen, pour son abandon (non-assumé) de la sortie de l’euro.

PRIX « BRUTUS » DE LA TRAHISON :

Manuel Valls et François De Rugy, qui ont l’un et l’autre soutenu Emmanuel Macron après s’être engagés, par écrit, à faire la campagne du candidat issu de la primaire de la gauche.

PRIX « UNE HISTOIRE SANS FIN » DU MENSONGE QUI N’EN FINIT PAS DE FAIRE GLOSER :

Jean-Luc Mélenchon, pour sa sous-estimation du nombre d’opposants décédés lors des manifestations au Venezuela.

Photo : AFP