Les toiles de Jouy sont à l’honneur dans le cadre de l’exposition “Un peu, beaucoup, à la folie… L’Amour dans les Toiles de Jouy“
Fondé en 1977 à l’initiative du maire Jacques Toutain, le musée de la Toile de Jouy fut dans un premier temps établi au château de Montebello, avant d’être déplacé au Château de l’Églantine transformé en musée en 1991, lui conférant par la même occasion une nouvelle ampleur.
C’est à la fin du XVIIe siècle que l’Europe découvrit et adopta les belles cotonnades peintes de fleurs et d’animaux aux couleurs vives, importées de l’Inde grâce aux grandes compagnies de navigation. Ces produits concurrençant directement les manufactures traditionnelles de soie et de coton, Louis XIV décréta l’interdiction d’importation de fabrication dans tout le pays. Celle-ci fut levée en 1759, et de nombreux étrangers, devenus seuls possesseurs du savoir-faire en la matière, s’installèrent en France.
Christophe-Philippe Oberkampf, graveur et imprimeur du Wurtemberg, fonda ainsi une manufacture qu’il décida d’implanter à Jouy-en-Josas pour la qualité de son eau (la Bièvre) et la proximité de Paris et de Versailles.
La fabrication débuta en 1760, et l’ingéniosité d’Oberkampf permit à la manufacture de devenir la plus grande d’Europe, employant 1237 personnes en 1821.
Oberkampf bénéficia de la proximité de la Cour de Versailles, passa au travers de la tourmente révolutionnaire, connut une prospérité étonnante sous le Consulat, et fut décoré de la Légion d’Honneur par Napoléon lui-même. En revanche, son entreprise subit de plein fouet la chute de l’Empire.
Les toiles de Jouy sont aujourd’hui à l’honneur dans le cadre de l’exposition « Un peu, beaucoup, à la folie. L’amour dans les toiles de Jouy de 1760 à 1860 » où les plus classiques d’entre elles ont été choisies pour illustrer les facettes de l’amour au fil des siècles : légère, tragique, voluptueuse et maritale grâce à cinq espaces scénographiés, riches en toiles de Jouy et d’autres manufactures sorties des collections du musée de la toile de Jouy.
« Toutes » les façons d’aimer…Légère, tragique, voluptueuse et conjugale, sont ainsi mises en lumière et le célèbre tissu sera donc un témoignage de l’ensemble des perceptions multiples de l’amour au fil des siècles. Le public s’apercevra rapidement que si les modes et les expressions changent, la fascination qu’il exerce sur l’humain d’hier et d’aujourd’hui, reste immuable.
Le vernissage qui a eu lieu il y a un mois, le 9 octobre dernier, était placé sous le charme de Chantal Thomass, la plus glamour des icones. La visite se termine notamment par la reconstitution d’une de ses cabines d’essayage recouverte de toile de Jouy ; quant à Fauchon, il nous présente un dessin façon toile de Jouy dans le cadre de sa collection pour la St Valentin.
Un peu, beaucoup, à la folie… L’Amour dans les Toiles de Jouy
Exposition jusqu’au 14 février 2018
Musée de la Toile de Jouy
54 rue Charles-de-Gaulle Gare petit Jouy-les-Loges.
Château de l’Églantine
78350 Jouy-en-Josas
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