Des Antilles à la métropole, de la plantation à l’étal des primeurs, découvrez en quoi la banane, objet de toutes les attentions, est extra ordinaire.
Deuxième fruit le plus consommé en France, la banane grandit pourtant loin du climat européen. Conçue et présentée au Musée portuaire de Dunkerque en 2016, l’exposition “Extra ordinaire banane” a déjà conquis plus de 17 000 visiteurs ! Depuis, elle a fait escale en avril 2017 à Dieppe, premier port bananier français pendant les Trente Glorieuses, et dès le 25 août, elle fera escale à Nantes : ville dont le port a accueilli le trafic de banane en provenance de Guinée et de Guadeloupe à partir des années 30 et ce pendant quatre décennies.
Après une année de présentation au Musée portuaire de Dunkerque, l’exposition « Extra ordinaire banane » prend désormais le large vers de nouveaux horizons. Et quoi de plus évident que les ports qui ont accueilli, à un moment de leur histoire, le commerce de la banane ? En effet, Dieppe fut pendant les Trente Glorieuses le premier port français tandis que Nantes se spécialisait dans la banane de Guinée. De son côté, Le Havre fut pionnier en accueillant les porteconteneurs géants au début des années 80. A l’issue de ses escales sur la côte atlantique tout au long de l’année 2017, l’exposition achèvera sa tournée en 2018 en rejoignant les départements producteurs de la Martinique et de la Guadeloupe. Deuxième fruit le plus consommé en France, véritable star de la culture populaire du Banana Split de Lio à celle d’Andy Warhol pour le Velvet Underground, la banane a pourtant grandi bien loin du climat européen.
L’exposition « Extra ordinaire banane » propose de revisiter l’histoire du plus sympathique des fruits dans un voyage des Antilles jusqu’à Dunkerque, Dieppe, Nantes ou Le Havre, ports d’accueil de la banane. A travers les époques, l’exposition montrera comment ce fruit tropical fragile a pu être exporté vers les pays du Nord de l’Europe en questionnant les progrès du transport maritime et des conditions de manutention. Plus qu’une exposition, « Extra ordinaire banane » propose de suivre le trajet de la banane à travers dix modules thématiques, intégrant même un parcours spécialement adapté aux plus jeunes. Une approche originale pour permettre au public de découvrir l’exposition de manière interactive. Outils de médiation conçus pour les plus jeunes, photographies, films, maquettes apporteront un éclairage étonnant sur un thème généreux.
Des Antilles à la métropole, de la plantation à l’étal des primeurs, découvrez en quoi la banane, objet de toutes les attentions, est extra ordinaire.
Nantes du 25 Août au 03 Septembre 2017
Horaires : le 25 août à partir de 14h. Les autres jours : 10h/12h30 et 13h30/18h.
Hangar à Bananes, Quai des Antilles, Nantes
Le Havre du 6 au 13 Septembre 2017
Horaires : le 6 sept. à partir de 14h. Les autres jours : 10h/12h30 et 13h30/18h.
“Carré des Docks – Le Havre Normandie”
101 Quai des Antilles
Rue Marceau
76600 Le Havre
Le bananier et son fruit
Plus connu comme plante d’ornement, le bananier trouve ses origines en Asie du sud est. Il fut importé au XVIe par des colons pour l’implanter aux Antilles dont le climat se prêtait plus à sa culture. Le bananier n’en demeure pas moins une plante très fragile dont la culture, et celle de ses fruits, requiert de nombreux soins apportés manuellement depuis toujours. A l’origine cultivée pour nourrir les esclaves, la consommation de la banane s’est démocratisée pour s’étendre sur le continent depuis les années 30. La variété la plus répandue jusque dans les années 50 est la Gros Michel. Elle a été supplantée par la Cavendish, plus résistante à la maladie de panama (qui a décimé la Gros Michel) mais plus sensible à la cercosporiose noire. Aujourd’hui la recherche sur la banane a pour objectif de diminuer l’usage de fongicides et autres pesticides et de mettre au point, à partir des espèces existantes, un fruit capable de résister à plusieurs types d’agressions. Des solutions sont par ailleurs mises en oeuvre pour assurer une culture durable de ce fruit sur les lieux de production aux Antilles. Parmi elles, la rotation des cultures, l’utilisation de pièges à charançons ou encore la culture in vitro de pousses saines. Ces mesures ont permis de diminer de 70 % l’impact environnemental des pesticides. Le bananier peut atteindre 6 à 7 m de hauteur Un millier d’espèces existent à travers le monde dont la moitié produit des fruits propres à la consommation.