Stereolux présente Fils de Punk

Au départ, Punk est un mot anglais signifiant « vaurien, » « voyou, » ou encore « hors-la-loi ». L’idéologie punk s’oppose généralement à la société de consommation, privilégiant le Do it yourself. L’idée principale du mouvement punk est la liberté de penser, ou penser pour soi-même. La conformité déboucherait sur une dangereuse coercition sociale assimilée à une aliénation de la pensée et mènerait en politique à l’anarchie ; en musique, cela mène à un nouveau style.

Par ailleurs, certains considèrent que le punk relève surtout d’un état d’esprit et non pas d’une tenue vestimentaire ni du fait d’écouter de la musique punk. C’est sur les cendres de la pensée hippie et en réaction à celle-ci que s’est affirmée la scène musicale punk à la fin des années 1970, et il y a quarante ans, ces quatre lettres décrivaient seulement un courant musical. Le punk rock émerge à New York au cours des années 1975-1976. Loin du loisir débile ou du divertissement abrutissant, le punk libère la créativité et les désirs. « Hey! Ho! Let’s go! » devient le mot d’ordre du mouvement punk. L’action prime sur les discours. Le punk incite à l’action pour briser la monotonie asphyxiante du quotidien. Ce mouvement refuse la séparation entre l’art et la vie. Le message punk n’est pas nécessairement nihiliste car les punks sont souvent actifs et engagés, socialement et politiquement. Epouser la « philosophie punk » c’est désirer détourner les codes, opter pour la dérision, les structures « alternatives », l’anticapitalisme, la liberté maximale pour chacun avec un cadre de vie dénué de restrictions car l’autorité serait source de corruption et d’abus. Les idées punk se sont diffusées par le punk rock, les disques, les concerts, les festivals, les fanzines…

Toute l’année 2016, la Grande-Bretagne a fêté le quarantième anniversaire du mouvement car ces quelques années d’hystérie 1976, 1977, 1978 ont bouleversé la musique, la mode, la culture et la politique. Du 23 au 29 mars, Stereolux  et de nombreux acolytes proposent à leur tour 7 jours de non-célébration foutraque, décalée et copieuse autour du mouvement punk avec l’esprit de l’époque et avec certains de ceux qui l’ont animée.

Pour ce faire, une exposition de photographies et de pochettes de disques d’époques de Sue Rynski et Bruno Blum, des films et bootlegs d’époque, des concerts dans et hors les murs (Buzzcocks, Olivensteins…), des ateliers fanzine et relooking et une « bordel party » : soirée de reprises très DIY, de tubes ouverte à tous les groupes locaux, des conférences et table ronde  animées par ceux qui ont vécu le mouvement de l’intérieur :  Stan Cuesta, Patrick Eudeline, Eric Tandy… Une sélection d’ouvrages (Librairie Hab Galerie et les Biens Aimés), des disquaires et un spectacle familial le dimanche; Stereolux sera le lieu de rassemblement de tous les fils de punk nantais une semaine durant !

La Scène Michelet, Le Ferrailleur et Le Café du Cinéma rejoignent l’aventure pour 3 soirées concerts qui dépotent : Tribute à The Clash (Casbah Club, Zenzile, La Ruda, La Phaze ),  The Real Kids et les jeunes Montpelliérains Les Lullies seront ainsi de la partie.

Enfin, Le Cinématographe présente un cycle de films et documentaires : De Don Letts à Derek Jarman, des Ramones à Sid Vicious, les années « punk » seront passées au peigne fin ! Bref, pour les nostalgiques du mouvement ou pour ceux trop jeunes qui ne l’ont pas connu, rendez-vous la dernière semaine de mars à La Fabrique sur L’Ile de Nantes, au cœur du Quartier de la Création, à proximité du Hangar à Bananes, dans le prolongement des Nefs des Machines de L’Ile et de l’Eléphant.