A midi (18 heures à Paris), ce vendredi 20 janvier 2017, Donald Trump prêtera serment sur les marches du côté ouest du Capitole et entrera officiellement en fonction.
Alors que Donald Trump va prêter serment et va officiellement devenir le 45e président des Etats-Unis, pour les jeunes Américains rassemblés autour du slogan #NotMyPresident, vient difficilement pour eux le temps de l’acceptation. Donald Trump, 70 ans, a écrasé tous ses adversaires dans la course aux primaires républicaines pour l’élection présidentielle américaine de 2016, avant de remporter l’élection le 8 novembre. Promettant à l’Amérique ordre et sécurité, il s’est démarqué par ses positions iconoclastes mais aussi par un style, outrancier et sexiste, qui divise même son propre parti.
Selon les estimations du Washington Post, la cérémonie de l’investiture du 45e président des États-Unis devrait avoisiner les 175 millions de dollars…au minimum. Dans les faits, les coûts des investitures n’ont cessé d’augmenter ces dernières années. Au minimum, le fameux «Inauguration Day» devrait coûter 175 millions de dollars, selon les estimations du Washington Post, en décembre dernier. Dans les faits, ces frais pourraient bel et bien atteindre 200 millions, selon le New York Times. La sécurité constitue le pôle de dépenses le plus important. Tireurs d’élite, policiers, FBI… Au total 28.000 agents des forces de l’ordre sont sur le pont. Parmi eux, 13.000 militaires et membres de la Garde nationale, mais également des détecteurs de radiation et de produits chimiques. Le tout pour la coquette somme de 100 millions de dollars Aujourd’hui, deux Américains sur trois souhaitent que Donald Trump ferme son compte Twitter personnel et utilise uniquement le compte officiel de la présidence @POTUS. Cela n’arrivera pas. Le président américain « utilisera sans doute les deux », a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, début janvier. Avec près de 20 millions de followers, Donald Trump dispose d’une armée de fidèles toujours prêtes au combat de leur chef. Julian Zelizer, professeur d’histoire et de sciences politiques à Princeton, indique que Trump « va devoir adopter des règles strictes » de bonne conduite. Sous peine de provoquer des crises majeures avec un simple tweet nocturne. Ces deux derniers mois, ce dernier a personnellement attaqué des citoyens, des journalistes, des acteurs et des entreprises, réagi après des attaques terroristes, provoqué la Chine, menacé la Corée du Nord, remis en cause les conclusions des services de renseignement sur les cyberattaques russes et milité pour une course à l’armement nucléaire. L’ensemble sans aucune analyse de la situation Dan Scavino, son directeur des réseaux sociaux, indique notamment que Trump tweete le plus souvent lui-même ou dicte ses messages à un assistant s’il est trop occupé.
Deux cent mille femmes devraient défiler, samedi à Washington, contre l’arrivée du président américain. La Women’s March est organisée pour « dire clairement au nouveau gouvernement et au monde que les droits des femmes sont des droits humains ». Signe de ralliement : des bonnets roses surmontés d’oreilles de chat. Une façon, soulignent Les Echos, de rappeler au nouveau président “ses propos dévoilés dans une vidéo en octobre” dans laquelle il se vantait d'”attraper les femmes par la chatte”.
A midi (18 heures à Paris), Donald Trump prêtera donc serment sur les marches du côté ouest du Capitole et entrera officiellement en fonction. Après la prestation de serment, le président prononcera un discours appelé « inaugural address ». Les nouveaux président et vice-président défileront sur environ 2,4 kilomètres le long de Pennsylvania Avenue, qui relie le Capitole à la Maison Blanche, comprenant une quarantaine de troupes civiles et militaires qui iront des marches du Capitole à la Maison Blanche en descendant Pennsylvania Avenue. Puis Donald Trump et Mike Pence accompagnés de leurs épouses se montreront aux trois bals organisés pour l’investiture.
Les monde des arts et de la culture et de l’éducation ont choisi d’accueillir le nouveau président des Etats-Unis par la grève de l’art :
Musées, théâtres, salles de concert, galeries ou écoles d’art étaient conviés à fermer aujourd’hui pour dénoncer “la normalisation du Trumpisme, mélange toxique de suprémacisme blanc, de misogynie, de xénophobie, de militarisme et de régime oligarchique”. Plus largement, le collectif appelle à la formation d’un “front culturel anti-fasciste”.
Selon Télérama, plus de cinq cents artistes, dont “le vidéaste Paul Chan, (…) la star de la sculpture Richard Serra, la photographe new-yorkaise Cindy Sherman ou la romancière américaine Lily Tuck” ont signé cet appel.
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