Depuis 1987, Aurélie Dubois a entamé un parcours artistique où elle explore le dessin, la photographie, la vidéo et les installations.
Cela fait pratiquement trente ans qu’Aurélie Dubois a entamé son parcours artistique, un parcours aux nombreuses facettes puisqu’elle explore à la fois le dessin, la photographie, la vidéo et les installations. C’est le psychanalyste et écrivain Daniel Androvski, qui a rédigé plusieurs écrits sur le travail d’Aurélie Dubois, qui la définit le mieux quand il dit d’elle qu’elle est Artiste de Garde. Cette garde artistique est présente dans son travail, en toile de fond, résistant à l’idée selon laquelle une œuvre d’art devrait être un élément de décoration. « Nous pouvons considérer le corps comme une partition qui dès la naissance s’exprime par des cris; Aurélie Dubois affirme par son oeuvre que ces cris s’écrivent même si ce qui se crie ne s’écrit pas. Au pire, ça se dessine, notamment sous la forme du sexe, de la tension, du râle et de certains hurlements » explique Daniel Androvski.
L’exposition qui se tiendra dans la seconde quinzaine de mars présentera une rétrospective de ses œuvres, récentes et plus anciennes. Le Dessin sera mis à l’honneur sur un étage entier et ce sera le moment idéal pour découvrir ses vidéos, telles que The Corridors, court métrage sélectionné pour le festival Coté Court en 2015, Traverse Vidéo en 2016 ainsi que son dernier court métrage expérimental Amour écrit en fer.
Paul Ardenne, écrivain et curateur indépendant, a l’honneur d’en être le Commissaire d’exposition : « Aurélie Dubois est une artiste multidisciplinaire. Elle cherche, avec constance, à faire se rencontrer la création et la théorie dans ses oeuvres. Ses principales interrogations plastiques sont la sexualité et les rapports femme-homme, l’indétermination, la folie, la marginalité, l’étrange. Aurélie Dubois renouvelle l’image érotique pour éveiller notre imaginaire » explique-t-il
La mise en valeur et la rencontre de ces quelques œuvres seront l’occasion de se pénétrer de la philosophie de l’artiste qui, face aux tabous et aux dérapages de notre société actuelle, lance un appel à la résistance et à la vigilance. « Rester en alerte, sur le qui-vive » !
«Je considère être une Artiste de Garde. Je suis là, tout le temps. D’être en alerte me place dans la résistance aux idées reçues et aux convenances liées au corps et à ses sexualités. Je considère que mon travail de création est lié à la trahison de l’imaginaire sexué. Pourquoi résistante? Parce qu’il me semble nécessaire de démonter les systèmes conventionnels liés aux corps, l’érotisme bas de gamme, la pornographie liée au business. Par définition je suis en guerre. Ma démarche d’artiste vient donc trahir notre mensonge. Mais quel ce mensonge? Me direz-vous? C’est ce que nous faisons et que nous ne disons pas.»
Voir peut-il rendre fou ? Aurélie DUBOIS
Exposition du 16 au 26 mars 2017
24Beaubourg
24, rue Beaubourg
75003 Paris