Avec 35% des voix, Syriza a remporté les élections législatives en Grèce, devant le parti de droite Nouvelle Démocratie (28%), emmenée par Vangelis Meïmarakis. “Devant nous s’ouvre la voie du travail et des luttes”, a écrit Alexis Tsipras l’ancien et futur Premier ministre grec, juste après sa victoire. La victoire assez nette de Syriza ne lui donne cependant pas la majorité absolue au Parlement, ne lui permet pas de gouverner seul, comme le souhaitait Alexis Tsipras en se lançant dans cette aventure électorale. François Hollande a félicité M. Tsipras au téléphone dès dimanche soir pour son succès «qui paraît plus large que prévu».
Les 35% des voix permettrait à Syriza d’obtenir 143 à 145 sièges sur les 300 de la Vouli, la chambre basse du Parlement grec, l’obligeant à trouver des partenaires pour gouverner. Les conservateurs de Nouvelle Démocratie obtiendraient quant à eux 75 à 76 sièges. En janvier, Syriza avait obtenu 149 sièges. Le vote accordait la troisième place au parti néonazi Aube Dorée, en légère progression entre 7% et 8% des voix, mais talonné de près par le Pasok, le parti socialiste grec, entre 6% et 7%. Les dissidents de l’aile gauche de Syriza, qui avait privé Alexis Tsipras de majorité au Parlement, qui avait fondé le parti l’Union populaire, serait sous le seuil des 3%. L’abstention serait aux alentours des 40%. Syriza a tout de même bénéficier du rejet par les Grecs des vieux partis traditionnels, la Nouvelle démocratie et le Pasok, jugés responsables comme les grand responsables de la crise grecque.
Alexis Tsipras a annoncé qu’il allait s’allier de nouveau avec le parti souverainiste des Grecs Indépendants (ANEL) pour former un gouvernement. La formation, créditée de quelque 3,5 % des suffrages devrait obtenir 10 députés, assez pour obtenir la majorité absolue de 151 sièges.
