Jean-Pierre Chevènement aux universités d’été de Debout la France

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Jean-Pierre Chevènement
Jean-Pierre Chevènement

S’il est un homme politique dont on ne se lasse pas et dont il faut admirer l’intégrité et le patriotisme depuis son entrée en politique, c’est bien Jean-Pierre Chevènement. Jean-Pierre Chevènement n’a eu de cesse tout au long de sa carrière de privilégier les obligations du pouvoir et l’honneur aux honneurs. En juin dernier, il quittait son poste de président du MRC, traduisant ainsi sa volonté d’orienter différemment la France pour la sortir de la crise dans laquelle elle s’est enfoncée.

Sa volonté était de sortir d’une logique “partisane” et de constituer un “mouvement d’idées” qui irait de Mélenchon à Dupont-Aignan, permettant de bâtir une sorte de coalition au dessus de la gauche et de la droite, son but étant de relever la France. Jean-Pierre Chevènement veut être la boussole qui va redresser la gauche, lui redonner une ligne de conduite.

Il est vrai que la gauche actuelle est bien loin de se poser comme l’héritière de la révolution française et du mouvement ouvrier ; du PS à l’UMP, de Chirac à Hollande en passant par Sarkozy, toutes nos majorités se ressemblent puisqu’elles ont consenti à se démettre de notre souveraineté monétaire lors du traité de Maastricht en 1992, puis de notre souveraineté budgétaire avec le TSCG en 2012, retirant à notre pays les deux leviers principaux de la politique économique et sociale.

Partisan d’un dialogue, Jean-Pierre Chevènement sera présent aux universités d’été de Debout la France fin août, où il prononcera un discours le 29 août à Yerres (Yvelines), universités d’été qui seront consacrées à « l’École du mérite » car comme le stipule le communiqué, « Dans un contexte de démolition systématique de ses fondamentaux, l’école doit retrouver ses missions premières, à savoir l’apprentissage des savoirs fondamentaux, la lecture, l’écriture, et le calcul. Elle doit être le premier vecteur de l’ascenseur social ».

Pour Jean-Pierre Chevènement, la montée du FN et le taux d’abstention croissant sont les preuves du malaise qui règne dans notre pays, et où les défis à relever sont de taille : chômage structurel massif, près de 15% des Français vivant sous le seuil de pauvreté, baisse des pensions et retraites, pouvoir d’achat en berne, absence de perspectives pour les jeunes générations.

Son discours du 29 août prochain est donc des plus attendus car au-delà de la ligne de conduite qu’il nous conseillera d’adopter, les français peuvent être assurés d’écouter le discours d’un homme qui a mené des combats, qui demeure une référence et qui a toujours mis son courage et sa force de travail au service de son pays, faisant de lui un homme d’État d’une stature unique, et singulière sous la Vème République.

Jean-Pierre Chevènement, qui a quitté le Mouvement républicain et citoyen (MRC) allié au PS à la mi-juin, s’était dit « partisan d’un dialogue » avec « tous ceux qui souhaitent une alternative républicaine, de Mélenchon à Dupont-Aignan ». Une proposition écartée par le premier, tandis que le deuxième l’avait alors qualifiée de « bonne nouvelle ».