Depuis le début du quinquennat de monsieur Hollande, le chômage en France est à la hausse alors que l’Europe retrouve le chemin de l’emploi. Ainsi, depuis mai 2012, il est passé en moyenne de 10,5% à 9,5% dans les 28 pays de l’Union et même en Espagne où il était supérieur à 22%. Or, la France, quant à elle, se singularise, avec un chômage passé de 9,7% à 10,3% et ce malgré le très faible taux de croissance (+0,6%) enregistré au début de l’année !
Si l’on regarde nos voisins, on s’aperçoit que l’Italie a assouplit sa législation sur les licenciements ; le pays était paralysé au préalable par l’article 18 du code des travailleurs qui rendait quasiment impossible tout licenciement ; en le modifiant, cela a permis de débloquer le marché du travail et d’encourager les recrutements et les investissements étrangers.
L’Espagne, qui enregistre 6 trimestres de suite de baisse du chômage, doit ce succès à la plus grande flexibilité de ses conditions d’embauche et de licenciement, liées à une reprise de la croissance. Les efforts sont encore à améliorer car ce sont surtout des CDD qui ont été signés. C’est la croissance qui a dopé le marché de l’emploi en Angleterre qui comptabilise moins de 6% de chômeurs; 12% de la population active s’est mise à son compte et de nombreuses entreprises, au lieu de licencier, ont baissé le nombre d’heures de travail et gelé les salaires.
La lanterne rouge de l’Europe est donc la France. Les formations assurées par Pôle Emploi ne débouchent que rarement sur une embauche, et toutes les très coûteuses politiques de soutien à l’emploi telles les emplois d’avenir, les primes à l’embauche et les aides à la formation ne suffisent pas à renverser la tendance.
Certes monsieur Hollande a rappelé dans son discours du 14 juillet dernier qu’il ne briguerait pas un second mandat si la tendance à la hausse du chômage ne s’inversait pas, mais peut-être serait –il bon désormais de tenter le tout pour le tout en changeant radicalement de méthode. Ainsi, une réforme en profondeur du marché du travail endiguerait le chômage et boosterait la compétitivité de notre pays. Il faut faciliter l’embauche ainsi que le licenciement et baisser les assurances-chômage.
A ce moment là, la France profitera des effets bénéfiques tant sur le plan social qu’économique. Un changement est indispensable et capital.