Selon l’enquête d’Odoxa pour le parisien et i-Télé, plus des deux tiers des Français estiment que c’est la chancelière allemande Angela Merkel qui a le plus d’influence sur les décisions prises dans l’Union européenne contre… 2 % seulement pour François Hollande. Alors qu’en 2003 les Français étaient 61 % à voir dans la construction européenne « une source d’espoir » et 50 % encore en décembre 2011, ils ne sont plus que 26 % aujourd’hui. L’Europe ne fait plus rêver. L’Europe inspire maintenant de la crainte à 42 % des Français.Un chiffre qui explose chez les sympathisants du FN (75 %). Les Français n’ont donc pas attendu la crise grecque pour clamer leur scepticisme, le principal problème pointé étant l’impuissance de l’Europe à résoudre les problèmes des peuples, mais l’interminable suspense autour du Grexit* renforce les doutes : l’espoir a encore perdu 6 points en un an.
Avec le «Non» qui a obtenu 61,31 % des voix au référendum d’hier en Grèce, Berlin estime que le Premier ministre Alexis Tsipras «a coupé les derniers ponts», mais de son côté François Hollande cherche sa bonne réponse et la bonne réponse qui lui permettrait de revenir un peu sur le devant de la scène. “Aucune solution ne pourra être trouvée s’il n’y a pas entre Angela Merkel et François Hollande (…) une conversation en profondeur, en vérité“, dit d’ailleurs lundi matin sur Europe 1 le ministre des Finances Michel Sapin. “Je ne m’habitue ni au cynisme des dirigeants grecs qui ont posé une question biaisée, ni aux populistes, parce que leur opinion publique le leur demande, considèrent que la solution à tous nos problèmes serait de sortir la Grèce de la zone euro“, confiait Emmanuel Macron quelques heures avant le résultat du référendum. «Il y a une responsabilité collective en terme de solidarité et de refinancement», a ajouté le ministre qui avait appelé, avant le résultat du scrutin, dimanche, à «reprendre des discussions politiques» avec la Grèce «quelle que soit» l’issue du référendum.
Le ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis avait annoncé qu’il quitterait son poste en cas de victoire du « oui », mais n’avait rien dit en cas de victoire du « non ». Il a pris de court tout le monde ce matin. Il en a donné la raison sur son blog. « Peu de temps après l’annonce des résultats du référendum, on m’a informé d’une certaine préférence de certains membres de l’Eurogroupe, et de partenaires associés, (…) pour mon absence des réunions, une idée que le Premier ministre Alexis Tsipras a jugée potentiellement utile à l’obtention d’un accord. Pour cette raison, je quitte le ministère des Finances aujourd’hui », a-t-il indiqué.
La Grèce est-elle en passe de gagner ou de perdre la bataille personne ne le sait encore. Tout le monde a un avis, beaucoup ont beaucoup à perdre et d’abord le peuple grec qui a lui déjà énormément donnés. Mais d’autres ont beaucoup à gagner sur le dos de la Grèce, car ceux qui en parlent le moins, sont ceux qui interviennent dans le monde la finance, et dans le monde des affaires et qui sont eux sont prèts a prendre tout ce qu’il aura à prendre et cela quelque soit le résultat et les décisions du monde politique.
Qu’est-ce que le «Grexit»? : Néologisme médiatique, le terme «Grexit» est une contraction de «Greece» (Grèce) et «exit» (sortie) et désigne une sortie de la Grèce de la zone euro.
Photo : SYRIZA
(Source enquête d’Odoxa pour le parisien et i-Télé)