Exposition Jean Zay, au ministère de la Culture et de la Communication

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1984
Jean Zay
Jean Zay

Le 27 mai prochain, quatre figures de la résistance feront leur entrée au Panthéon : Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz , Germaine Tillion et Jean Zay.

Pour s’associer à ces commémorations, le ministère de la Culture et de la Communication, en collaboration avec les Archives nationales, présente du 30 avril au 14 juin 2015, dans les vitrines du péristyle de la rue de Valois, une exposition autour de Jean Zay, homme politique d’engagements. Son action et ses réformes dans les domaines de l’Éducation, des Beaux-arts et de la Culture sont fondatrices, et l’héritage de sa politique au service de la République est plus que jamais d’actualité.

Né en1904 , Jean Zay est un étudiant en droit, passionné de littérature et de journalisme qui devient avocat en 1928, puis qui est élu député radical du Loiret en 1932 et réélu quatre ans plus tard.

En 1936, il devient Ministre de l’Education nationale et des Beaux-Arts jusqu’à ce qu’il donne sa démission afin de rejoindre l’armée combattante.Sa carrière de ministre a été basée sur sa grande volonté à démocratiser et moderniser le système scolaire français. Il a ainsi réformé le domaine de l’éducation en unifiant le primaire, en établissant de nouvelles instructions pédagogiques qui invitaient déjà aux méthodes actives, en imposant l’obligation scolaire à 14 ans, et en améliorant l’accès aux bourses, la formation des enseignants et le développement de la recherche pédagogique, le développement de l’éducation physique, le développement des classes transplantées, et marquant les débuts des services d’orientation.

Ministre actif également au niveau de la culture, il créa le Musée de l’Homme, le Musée d’Art Moderne, réorganisa les théâtres nationaux, développa la lecture publique et fut à l’origine du CNRS. Il encouragea par ailleurs le principe des bibliothèques mobiles (les bibliobus) et proposa également la création du Festival de Cannes.

Engagé volontaire en 1939, il s’embarque sur le Massilia en juin 1940 avec les parlementaires opposés à l’armistice pour rejoindre l’Afrique du Nord. En octobre 1940 Vichy le condamne pour désertion en présence de l’ennemi, à la déportation à vie et à la dégradation militaire. Sa peine est commuée en internement et il est incarcéré à Riom.

C’est dans sa prison qu’il est enlevé le 20 juin 1944 par des miliciens français déguisés en résistants. Ces derniers l’abattront à Molles, dans l’Allier, puis le jetteront dans un puits. Il avait 40 ans. Son corps ne sera retrouvé qu’en 1946. Juif par son père, protestant par sa mère, franc-maçon et radical de gauche… Il suscitait la haine de la part des nazis et miliciens en raison de ses convictions et de son combat contre le nazisme.

Cette exposition, inaugurée par Fleur Pellerin le mardi 5 mai 2015 est l’occasion de rappeler

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Autour de l’exposition :

Les Archives nationales rendent également hommage à Jean Zay et aux trois autres figures d’engagements et de résistance que sont Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillion à travers l’exposition « 4 résistants au Panthéon », du 6 mai au 24 juillet 2015, site de Pierrefitte-sur-Seine – Archives nationales, 59 rue Guynemer, 93380 Pierrefitte-sur-Seine.

Commissaires de l’exposition (Archives nationales) :

Pierre Fournié, responsable du département de l’action culturelle et éducative.
Virginie Grégoire, département des archives privées.
Zénaïde Romaneix, département des archives privées.

Visite libre et gratuite du lundi au vendredi de 8h30 à 20h00 dans les vitrines du péristyle de Valois, 3 rue de Valois 75001 Paris 

Jean Zay
Certificat d’appartenance à la Résistance intérieure française délivré à titre posthume à Jean Zay, 10 mars 1949. Arch. nat., 667AP/124/2. © Archives nationales (France)