Chaque jour, les nouvelles internationales relatent les conflits armés qui enflamment notre monde; ils sont présents, sur tous les continents, et les médias font la course à celui qui relaiera les images les plus sordides.
Chaque jour des civils sont tués et blessés par milliers, poussant 38 millions d’entre eux à se déplacer de par le monde, fuyant les atrocités de la guerre, et parmi ces victimes innocentes, plus de la moitié sont des enfants.
Et pourtant, une protection spéciale leur est garantie par les instruments du droit international humanitaire et les droits de l’homme, mais le fossé qui sépare depuis toujours la théorie de la pratique ne fait que se creuser un peu plus chaque jour. Durant ces vingt dernières années, ils auraient été plus de dix millions à avoir été tués, blessés ou mutilés et à avoir perdu leur foyer; ainsi rien qu’en Syrie, les derniers rapports font état de plus de deux millions d’enfants qui souffrent de malnutrition, de maladies et de traumatismes.
photo : REUTERS, Badra Mamet
Les enfants sont les êtres les plus vulnérables et les plus fragiles pour faire face aux impacts nutritionnels, environnementaux, émotionnels et psychologiques des guerres. Déracinés par la violence, ils deviennent bien souvent instables, voire agressifs; ils font des cauchemars et sont dans la plupart des cas submergés d’angoisse car ils ont vu leurs proches mourir. Les images des horreurs auxquelles ils ont été confrontés resteront à jamais gravées dans leur mémoire.
Dans la plupart des pays où sévissent de récurrents bombardements, de nombreuses écoles ont été détruites, les autres ont été réquisitionnées pour faire des abris, des hôpitaux de fortune ou des bases militaires; privés d’éducation, certains enfants sont armés par leurs propres parents pour combattre à leurs côtés ou bien sont enrôlés par des factions armées.
photo : Youssef Boudlal
Un autre grave danger qui les menace est le viol ; la moitié des victimes dans les pays en guerre sont des enfants; la peur de ces violences sexuelles obligent les familles à organiser des mariages arrangés ou poussent les jeunes filles à s’enfuir sur les routes.
De nombreux enfants sont également enlevés pour servir d’esclaves domestiques ou sexuels.
Les enfants dans la guerre… Peu d’entre nous y pensent et encore moins sont conscients des atrocités dont est fait leur quotidien. Bien sur, sur le terrain, dispatchées de par le monde, les équipes de l’UNICEF et de la Croix-Rouge s’activent, tentant d’apporter des réponses humanitaires pour sauver leurs vies, atténuer leurs souffrances et les protéger.
Mais qui sait actuellement que face à ces situations catastrophiques l’UNICEF interrompt bien
souvent ses actions faute de soutien financier de la part de la communauté internationale ? Ainsi, en dépit du contexte catastrophique auquel doivent faire face en ce moment les enfants syriens, l’UNICEF ne sera bientôt plus apte à répondre à leurs besoins de base “tels que l’accès sanitaire, les campagnes de vaccination contre la polio et la rougeole, les interventions sur les nouveaux-nés…” car à ce jour :
photo : Sebastiano Tomada, Sipa Press
“seuls 20% sur les 195 millions de dollars d’appel de fonds ont été récoltés” s’alarme-t-elle
Face à cette situation, la gabegie financière entretenue volontairement et aux yeux de tous par certains pays ne peut que choquer.
Ce sont les adultes qui provoquent les guerres.
Ce sont les enfants qui en représentent la moitié des victimes…
A méditer.