Il a ses admirateurs tout comme il compte ses détracteurs, mais personne ne peut rester indifférent face à l’incontournable Luchini.
Depuis près de vingt ans il nous “dit” des textes de Baudelaire, Hugo, LaFontaine et Céline, ce qui l’a entraîné à faire “Le Point sur Robert” puis à lire Muray et La Fontaine et enfin, en ce printemps 2015, il a choisi de nous imbiber de poésie, et quand on sort de ce spectacle, on se sent fier d’être français, fier d’appartenir à un pays à l’héritage littéraire et intellectuel si dense.
C’est pour cela que lorsque l’on quitte Fabrice Luchini, on éprouve ce sentiment fort agréable et enivrant de s’être vengé, vengé de cette ministre de l’Education nationale, madame Najat Vallaud-Belkacem, qui veut pour mettre un terme à un soi-disant “élitisme républicain“, réduire l’enseignement du grec et du latin, supprimer les classes européennes et bilingues, minimiser l’enseignement de notre histoire médiévale au profit d’une croissance de l’islamisation pour nous plonger dans un état d’obscurantisme.
Or, quand on écoute Fabrice Luchini jouer avec les mots pour mieux les apprécier et nous les faire goûter, quand on l’écoute, à la fois grave et humoristique, sensible et ému, on prend conscience de l’impact bénéfique que cette élite intellectuelle qu’il cite a eu sur notre société, notre éducation et sur nos âmes.
Fabrice Luchini est un artiste, un des meilleurs qui soit, il reste à souhaiter qu’il soit écouté, car un pays a besoin d’une élite et si le service public et ses niaiseries n’est plus à même de l’assurer, les parents responsables en chargeront l’enseignement privé.
Alors, poésie ?
[/vc_contact_info]En tout cas, un point d’interrogation qui suscite la méditation…