On ne présente plus The Apartments, ce groupe australien de rock indépendant, formé à Brisbane en 1978 et dirigé par son compositeur Peter Milton Walsh ; on ne le présente plus car The apartments, ce sont des albums mythiques, tel The Evening Visits… And Stays for Years, A Life Full of Farewellsqui ont marqué des générations de jeunes dans le monde entier et aussi car c’est un groupe charismatique, rare et bouleversant de par la présence de son chanteur emblématique connu tout autant pour son talent que pour le doute qui ne cesse de le miner et de le torturer.
The Apartments, ce n’est pas un comte de fées; on ne peut pas écrire qu’ils ont commencé à chanter et que le succès les a pris par la main pour faire d’eux des stars. Non, le succès a eu du mal à arriver, il leur a fallu plusieurs années pour l’apprivoiser, puis encore d’autres années durant lesquelles seront déclinés quatre superbes et incontournables albums qui séduiront et feront vibrer les foules.
Mais le destin chavire, provoquant la fuite, le naufrage de ce chanteur à qui la vie reprend son fils atteint d’une maladie mortelle. Peter Milton Walsh s’arrête brutalement de chanter, de créer, de vivre.
“Je me sentais comme si j’avais eu toutes les chances de bonheur et que lui n’en avait obtenu aucune. Je ne me sentais droit à rien.”
The Apartments demeure cependant une belle histoire car dix-huit ans après leur dernier disque en studio et trente ans après leur premier album, leur nouvel opus “No Song, No Spell, No Madrigal”
marque leur retour au monde de la musique, et comme si le temps avait simplement suspendu son vol, rien n’a changé : empli de ces nombreuses années d’absence, l’album s’inscrit dans la plus parfaite discographie du groupe avec un Peter Milton Walsh à la voix toujours aussi envoutante.
En fait, c’est un peu comme si rien ne s’était jamais arrêté ; fidèle, le public a continué duranttoutes ces années à écouter leur musique, à les attendre et il est là aujourd’hui comme hier pour les applaudir.
Pour The Apartments, la vie continue !