L’exposition « Bêtes et chimères » réunira une quarantaine de sculptures animales. Les animaux sont intégrés à la cosmogonie chinoise depuis le néolithique et sous toutes les dynasties ils sont apparus sur toute sorte de support, soit à caractère religieux, symbolique ou décoratif.
Les plus anciens appartiennent tous au mobilier funéraire. Sous la dynastie Han, les rites funéraires se démocratisant, les animaux domestiques revêtent une importance primordiale ; les cochons, animaux de bassecour, buffle et autres auxiliaires agricoles sont emportés dans l’au-delà sous forme de sculpture, en bois ou terre cuite afin de préparer une éternité prospère. Le cheval, moyen de transport, accessoire de prestige et arme de guerre, occupera la place centrale dans ce panthéon animalier jusqu’à la fin de la dynastie Tang. Les créatures chimériques : esprit de la terre, dragons et qilin jouaient le rôle de gardien et d’objets auspicieux.
Au fil des époques et des invasions mongoles, le style des steppes, vigoureux et stylisé se mêlera intimement à l’esthétique chinoise, plus réaliste. Cette exposition d’une quarantaine de sculptures, dont certaines pièces sont d’une extrême rareté, couvre plus de vingt siècles d’histoire de l’art chinois. A travers une grande diversité de matériaux, jade, bronze, bois, laque ou terre cuite, on pourra voir les styles évoluer de la stylisation au réalisme d’un art statique à un baroque plein de mouvement.
Photo : Paire de Chimères, Terre cuite, Chine, époque des Six dynasties, (220 – 281) – Ganesh, Granit noir, Inde du Sud, Tamil Nadu, Période Vijayanagar, XIIIe-XIVe siècle
L’exposition Bêtes et Chimères a lieu du 6 au 18 avril 2015
Vernissage le jeudi 5 mars à partir de 17h
Galerie Jacques Barrère
36, rue Mazarine
75006 Paris
www.artasie.com