4 ONG ont créé la plateforme aide-developpement-2017.org : “Quels sont les candidat-e-s qui ont fait de la solidarité internationale un thème de campagne ? Lesquels souhaitent conditionner l’aide à des fins économiques ou de gestion des migrations ? S’engagent-ils à enfin atteindre l’objectif international des 0,7 % du revenu national brut à l’aide au développement ?“
Action contre la Faim, Action Santé Mondiale, CARE France et ONE ont créé un comparateur des programmes des candidat-e-s à l’élection présidentielle sur le développement et la solidarité internationale, afin de les inciter à s’engager en la matière. Bien que l’aide au développement soit soutenue par 70 % des Français-es, rares sont les candidat-e-s qui prennent des engagements ambitieux.
“Quels sont les candidat-e-s qui ont fait de la solidarité internationale un thème de campagne ? Lesquels souhaitent conditionner l’aide à des fins économiques ou de gestion des migrations ? S’engagent-ils à enfin atteindre l’objectif international des 0,7 % du revenu national brut à l’aide au développement ?”
Ces 4 ONG ont créé la plateforme aide-developpement-2017.org afin de comparer les positions des candidat-e-s sur le développement international. Le score des candidat-e-s, sera mis à jour régulièrement pour suivre l’évolution des projets au cours de la campagne.
Les enjeux sont immenses : plus de 800 millions de personnes vivent encore dans l’extrême pauvreté, un milliard de personnes n’a pas accès aux services de santé de base et la malnutrition est la cause de 45% des décès d’enfants de moins de 5 ans. En 2015, la communauté internationale s’est engagée à éradiquer la faim et la pauvreté et à faciliter l’accès à la santé en adoptant l’Agenda 2030.
Face à l’ampleur du défi, de nombreux pays voisins ont pris leurs responsabilités et respectent – voire dépassent – l’engagement des pays donateurs à allouer 0,7 % de leur revenu national brut à l’aide au développement (Royaume-Uni, Pays-Bas, pays scandinaves). La France, en lui consacrant seulement 0,37 % de son RNB, est largement à la traîne. Face aux inégalités grandissantes, à l’exacerbation des conflits, aux défis climatiques et à l’interdépendance croissante de nos sociétés, le ou la prochain-e Président-e de la République devra faire de sa politique de développement un élément central de sa politique internationale. Certains candidat-e-s l’ont déjà compris, d’autres tardent encore à se prononcer sur le sujet.
L’outil évalue la position et les engagements des candidat-e-s sur le développement international en se basant sur leur programme et leurs prises de parole à travers 3 thématiques :
– Le projet politique (objectifs, pays cibles et agenda)
– L’objectif financier (moyens alloués à l’aide publique au développement)
– La place du développement dans le projet des candidat-e-s (programme et prise de parole)
L’aide publique au développement (APD) :
L’aide publique au développement (APD) est l’ensemble des dons et des prêts à conditions très favorables (nets des remboursements en capital) accordés par des organismes publics aux pays et aux territoires figurant sur la liste des bénéficiaires du « Comité d’aide au développement » (CAD) de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Elle permet de mettre en place des infrastructures, de renforcer les systèmes d’eau-assainissement-hygiène ou de sécurité alimentaire, de financer une éducation de qualité et des systèmes de santé performants.
Les ONG donnent rendez-vous aux citoyen-ne-s et aux candidat-e-s sur aide-developpement-2017.org pour découvrir ce comparateur et suivre son évolution jusqu’au 7 mai 2017.