Il y a trente ans naissait à Montreuil le Salon du livre de jeunesse. Qui pouvait imaginer qu’il serait aujourd’hui le premier du genre en Europe? Les enfants et les jeunes qui visiteront avec appétit le Salon d’aujourd’hui sont les enfants des enfants qui ont déambulé dans les allées du premier Salon, il y a trente ans.
Il y a trente ans, 50 éditeurs prenaient part au Salon, ils sont désormais 450. 2000 nouveautés étaient publiées, il y en a trois fois plus à ce jour. Et ce secteur, alors cinquième de l’édition, prend la place de second aujourd’hui.
Henriette Zoughebi, directrice du Salon, concluait l’éditorial du catalogue d’il y a trente ans sur ces mots: «Bernard Pivot consacrera- t-il prochainement une émission au livre de jeunesse?».
Il faut le reconnaître, la question se pose encore aujourd’hui? En trente ans, le Salon a beaucoup changé. Il a bien grandi, avec les auteurs, les illustrateurs, les éditeurs, les libraires, les bibliothécaires, les enseignants, les animateurs, les travailleurs sociaux… les enfants et leurs parents qui en font le succès et la richesse, avec le soutien de ses partenaires historiques et de tous ceux qui les ont rejoints. Et aujourd’hui, comme il y a trente ans, il continue de pousser en cultivant les bonnes graines semées à sa naissance sur les terres de Seine-Saint-Denis. Sylvie Vassallo directrice de Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis
Le chiffre d’affaires de l’édition globale atteint 2687 M€ en 2013, soit 3% de moins que l’année précédente. Le secteur jeunesse, qui constitue 13,4% du chiffre d’affaires des ventes totales, se place pour la première fois en deuxième position après la littérature, même si elle connaît elle aussi un recul de 3,4%. La catégorie éveil, petite enfance sort gagnante avec une belle augmentation de 7,4% en valeur.
du côté du numérique
La vente du livre numérique représente 2,3% du marché grand public et 4,1% du chiffre d’affaires des ventes de livres des éditeurs. Le secteur de l’édition numérique a engendré 105,3 M€ en 2013, tous supports et catégories
éditoriales confondus, soit une augmentation de 28,6%. La part de marché de l’édition jeunesse atteint 2,8%, un score certes modeste mais qui a connu une progression de 204,5%!
Dessin : Serge Bloch
Extraits de l’enquête réalisée par le LabSIC (Laboratoire des sciences de l’information et de la communication) de l’université Paris 13, à l’occasion du Salon du livre et de la presse jeunesse 2013 auprès de 500 enfants et 500 parents. Le rapport complet est disponible sur demande au service de presse. Il sera édité à l’occasion du Salon par l’Enssib.
Dans l’ordre décroissant, le roman puis la BD et le manga sont les genres les plus mentionnés. L’aventure et le fantastique sont cités par plus de 50% des enfants quel que soit leur sexe. Ensuite viennent le policier et l’humour (30% des enfants) et enfin la Science Fiction et l’Histoire par 20%. Parallèlement, les intérêts varient en fonction du sexe de l’enfant : la Science Fiction est plus lue par les garçons que par les filles (34% contre 20%) alors que les récits de vie sont majoritairement lus par ces dernières (29% contre 11%).
Les grands lecteurs expliquent leur appétit de lecture en faisant appel à 4 catégories : le plaisir 22,8%, l’évasion 20,7%,l’apprentissage 19%, l’imaginaire 14,8%.
Les filles nomment 123 auteurs différents,les garçons n’en n’énoncent que 67, indiquant ainsi des lectures moins diversifiées. Garçons et filles n’ont en commun que 31 auteurs sur un ensemble de 160, soulignant assez nettement une répartition sexuée des lectures.
L’enquête rend compte d’un basculement entre deux tranches d’âge qui correspond à l’entrée au collège : alors que parmi les enfants de moins de 11 ans, 24% disent lire un livre par semaine, 39% en lisent plus de 3, la tendance s’inverse pour les enfants de 11 ans et + parmi lesquels 39% lisent un livre par semaine et 21% plus de 3.
L’effectif est marqué par une forte autonomie des enfants dans les choix de lecture: 93% des enfants disent choisir eux-mêmes leurs livres… avant de laisser entrevoir aux enquêteurs la place de conseillers: 46,9% mentionnent aussi le rôle des parents (26,3%), des enseignants (14,6%) et d’autres personnes (6%).
Elle concerne 15% des enfants interrogés. 18,2% des filles lisent sur tablettes ou autres supports numériques contre seulement 10,7% des garçons. Cette pratique concerne 16,4 % des moins de 11 ans, contre 13, 5% des 11 ans et plus.
Salon du livre et
de la presse jeunesse
Seine-Saint-Denis
Montreuil
Du 26 novembre au 1er décembre 2014Espace Paris-Est-Montreuil
93100 Montreuil
www.salon-livre-presse-jeunesse.net