Lire Lolita à Téhéran
Lire Lolita à Téhéran : Un film de Eran Riklis

Azar Nafisi est connue pour son best-seller Lire Lolita à Téhéran qui a fasciné les lecteurs avec un portrait plein de compassion, et souvent éprouvant, de la révolution islamique en Iran et de son impact sur une professeure d’université et ses étudiants.

L’histoire : Azar Nafisi (Golshifteh Farahani), professeure à l’université de Téhéran, réunit secrètement sept de ses étudiantes pour lire des classiques de la littérature occidentale interdits par le régime. Alors que les fondamentalistes sont au pouvoir, ces femmes se retrouvent, retirent leur voile et discutent de leurs espoirs, de leurs amours et de leur place dans une société de plus en plus oppressive. Pour elles, lire Lolita à Téhéran, c’est célébrer le pouvoir libérateur de la littérature.

NOTE D’INTENTION de ERAN RIKLIS

Dans tous mes films, je tente de sonder les cœurs et les âmes des êtres à des moments de tension extrême, des moments décisifs, des moments de crise, d’inspiration – et, à chaque fois, dans un contexte de basculement social et politique. Des moments plus personnels qui peuvent nous toucher – et dans lesquels nous pouvons nous projeter – se mêlent à des événements régionaux ou planétaires qui ont marqué les esprits. C’est ainsi que je me suis attaché à une jeune épouse coincée entre deux postesfrontières dans LA FIANCÉE SYRIENNE, à une veuve protégeant ses arbres dans LES CITRONNIERS, à un jeune Palestinien s’interrogeant sur son identité dans MON FILS, à la quête d’un homme qui a perdu son âme dans LE VOYAGE DU DIRECTEUR DES RESSOURCES HUMAINES, à deux femmes en souffrance prises au piège d’un appartement sécurisé dans LE DOSSIER MONA LINA, à deux hommes en quête de salut, de rédemption et de reconnaissance dans SPIDER IN THE WEB. Lire Lolita à Téhéran d’Azar Nafisi, qui mêle des relations humaines à des enjeux politiques et planétaires, m’a profondément touché. J’étais parfaitement conscient qu’il serait complexe de brosser un portrait de femmes aussi intimiste en Iran, tout en sachant que c’était un formidable défi émotionnel, qui s’appuie sur une vision universelle des combats de l’être humain – quelle que soit l’époque et quelle que soit la région du monde. Le film nous fait traverser toutes sortes d’émotions dans un microcosme marqué par l’angoisse et la peur, mais surtout par l’espoir et l’amour, mettant en avant la quête de certitude dans un monde incertain. Les femmes, dans notre récit, combattent la solitude tout en faisant face à des priorités, des décisions et des conséquences qui sont déterminantes à tout point de vue. Il s’agit d’une histoire qui parle d’intimité, d’amitié et de liens affectifs, reflétant les enjeux politiques du monde et les questions de loyauté et de trahison. Les réalisateurs, qui sont des conteurs, sont toujours à mi-chemin de la vérité et du mensonge, de la vie et de la mort. Qu’on soit Israélien ou Iranien, on s’intéresse constamment à des récits qui valorisent le courage et l’héroïsme, mais qui, désormais, sont envisagés avec doute et scepticisme. On ne s’attarde que sur les brèches dans le mur. On remarque les traits creusés et le visage fatigué de ces hommes et de ces femmes qui ont sacrifié leur vie pour leur peuple et leur pays – et qui, malgré tout, ont été abandonnés dans le froid, ou pire encore, jusqu’à ce qu’ils trouvent la force de se battre, refusant d’abdiquer leur intégrité et leur espoir de changement.

GOLSHIFTEH FARAHANI : Azar Nafisi 

Golshifteh Farahani

entame sa carrière à l’âge de 14 ans dans LE POIRIER de Dariush Mehrjui qui lui vaut un prix d’interprétation et lui permet de se faire connaître. Elle enchaîne avec HALF MOON (2006) de Bahman Ghobadi, qui remporte la Conque d’or au festival de San Sebastian. On la retrouve dans MIM MESLE MADAR de Rasool Mollagholi Poor qui, après avoir connu un grand succès dans son pays, est choisi pour représenter l’Iran aux Oscars. En 2008, Golshifteh Farahani donne la réplique à Leonardo DiCaprio et Russell Crowe dans MENSONGES D’ÉTAT de Ridley Scott. Elle est ainsi la première actrice iranienne à l’affiche d’une grande production hollywoodienne. Mais elle est alors contrainte à l’exil par le régime des mollahs. Elle tourne encore À PROPOS D’ELLY d’Asghar Farhadi, Ours d’argent au festival de Berlin, dans son pays, puis se produit dans son premier film français en 2010, avec SI TU MEURS, JE TE TUE d’Hiner Saleem. En 2011, on la retrouve dans POULET AUX PRUNES de Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi et JUST LIKE A WOMAN de Rachid Bouchareb, avec Sienna Miller, qui lui vaut le prix d’interprétation au festival de La Rochelle. Désormais reconnue à l’international, elle est à l’affiche de SYNGUÉ SABOUR – PIERRE DE PATIENCE qui lui permet d’être nommée aux César en 2014. Hiner Saleem la dirige à nouveau dans MY SWEET PEPPER LAND et, en 2014, elle tourne pour Mia Hansen-Løve, Jihane Chouaib, Ridley Scott, Louis Garrel, et Jon Stewart. En 2016, elle s’illustre dans LES MALHEURS DE SOPHIE de Christophe Honoré et PATERSON de Jim Jarmusch aux côtés d’Adam Driver, en compétition au festival de Cannes. Un an plus tard, elle donne la réplique à Johnny Deep dans PIRATES DES CARAÏBES : LA VENGEANCE DE SALAZAR. En 2017, elle se produit dans Anna Karenine sur scène, au Théâtre de la Tempête. Elle tourne dans LE DOSSIER MONA LINA d’Eran Riklis. En 2020, elle partage l’affiche de TYLER RAKE écrit par Joe Russo avec Chris Hemsworth. En 2021, elle tient un rôle majeur dans la série Invasion de Simon Kinberg et David Weil avant de donner la réplique à Marion Cotillard et Melvil Poupaud dans FRÈRE ET SŒUR d’Arnaud Desplechin, en compétition officielle au festival de Cannes. En 2023, on la retrouve dans TYLER RAKE 2. Au total, elle a tourné en sept langues dans une soixantaine de projet.

ZAR AMIR : Sanaz

D’origine franco-iranienne, Zar Amir est actrice, productrice, réalisatrice et directrice de casting. Diplômée de l’université d’Azad, où elle s’est spécialisée en art dramatique, elle s’est faite connaître avec WAITING de Mohammad Nourizad, puis a acquis une vraie notoriété grâce aux séries Help Me, Like a Stranger et Nargess. On l’a encore vue au cinéma dans JOURNEY TO HIDALOU de Mojtaba Raei, HAFEZ de Abolfazl Jalili et SHIRIN d’Abbas Kiarostami. En 2008, Zar Amir s’installe à Paris. Après avoir joué dans TÉHÉRAN TABOU, DETERIORATING WORLD OF NATIA, ADOPT A DADDY, BRIDE PRICE VS DEMOCRACY et DEMAIN NOUS SERONS LIBRES, elle s’est imposée sur la scène internationale en incarnant la journaliste Arezoo Rahimi dans LES NUITS DE MASHHAD d’Ali Abbasi qui lui a valu le prix d’interprétation féminine au festival de Cannes. On l’a récemment vue dans TATAMI qu’elle a co-réalisé avec Guy Nattiv, et bientôt dans SHAYDA, qui a remporté le prix du public au festival de Sundance. En 2019, elle a créé sa propre société. Elle produit et supervise une émission culturelle pour la branche perse de BBC World. En 2022, elle a été classée parmi les 100 femmes les plus influentes selon la BBC.

MINA KAVANI : Nassrin 

Née à Téhéran dans une famille d’artistes, Mina Kavani est la nièce du célèbre metteur en scène Ali Raffi. Diplômée de l’université d’art dramatique de Téhéran et du Conservatoire Supérieur National d’Art dramatique of Paris (CNSAD), elle fait ses débuts sur scène à l’âge de 16 ans sous la direction d’Ali Raffi, puis collabore avec d’importants réalisateurs et metteurs en scène de théâtre. À 22 ans, elle s’installe à Paris et intègre le prestigieux Conservatoire National Supérieur. En 2013, elle incarne Sara dans RED ROSE de Sepideh Farsi, présenté dans plusieurs festivals comme Toronto, Chicago et Marrakech. Sa prestation est remarquée par Isabelle Huppert et Bertrand Bonello. Menacée par les médias officiels iraniens, elle doit se résoudre à l’exil. Elle poursuit sa carrière en France, se produisant au théâtre et au cinéma. En 2022, elle joue dans AUCUN OURS de Jafar Panahi, actuellement emprisonné en Iran. Le film décroche le prix spécial du jury à la Mostra de Venise.

FICHE ARTISTIQUE

Azar Nafisi ………………………………………………………………. GOLSHIFTEH FARAHANI
Sanaz ……………………………………………………………………………………….. ZAR AMIR
Nassrin ………………………………………………………………………………….MINA KAVANI
Mahshid……………………………………………………………………………BAHAR BEIHAGHI
Yassi ………………………………………………………………………………..ISABELLA NEFAR
Manna ……………………………………………………………………………….. RAHA RAHBARI
Azin…………………………………………………………………………………………LARA WOLF
Bijan…………………………………………………………………………………ARASH MARANDI
Le Magicien………………………………………………………………………SHAHBAZ NOSHIR
Mahtab………………………………………………………………………. CATAYOUNE AHMADI
M. Bahri…………………………………………………………………………………. REZA DIAKO
Nima ……………………………………………………………………………………. ASH GOLDEH
Nyazi…………………………………………………………………………………SINA PARVANEH
Le gardien ……………………………………………………………………….. ARASH ASHTIANI

Réalisation………………………………………………………………………………ERAN RIKLIS
Scénario …………………………………………………………………………..MARJORIE DAVID
D’après le livre de ……………………………………………………………………AZAR NAFISI
Producteurs ………………………………………………………………………MARICA STOCCHI
……………………………………………………………………………………… GIANLUCA CURTI
…………………………………………………………………………………………. MOSHE EDERY
………………………………………………………………………………………. SANTO VERSACE
…………………………………………………………………………….. MICHAEL SHARFSHTEIN
…………………………………………………………………………………………….ERAN RIKLI

Distribution :  METROPOLITAN FILMEXPORT

D’après le roman autobiographique de Azar Nafisi

LIRE LOLITA À TÉHÉRAN avec Golshifteh Farahani : le 26 mars au cinéma !

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