festival Circulation(s) : Focus Ukraine
festival Circulation(s) : Focus Ukraine

festival Circulation(s) : Pour cette édition, l’invitation est donnée à l’Ukraine avec la présentation des séries de quatre artistes issu·e·s de ce territoire.

Depuis 2019, le festival Circulation(s) met à l’honneur dans le cadre de son focus une scène photographique européenne émergente particulière. Les précédents focus étaient dédiés à la Roumanie, la Biélorussie, au Portugal, à l’Arménie et la Bulgarie. Pour cette 14e édition, l’invitation est donnée à l’Ukraine avec la présentation des séries de quatre artistes issu·e·s de ce territoire :

  • Maryna BRODOVSKA
  • Lisa BUKREYEVA
  • Yevheniia LAPTII
  • Dima TOLKACHOV
I Joke Therefore I Am Ukraine 2024 

Pendant les premiers jours de la guerre en Ukraine, Maryna Brodovska a dû faire le choix de se cacher au sous-sol de la morgue d’un hôpital de Kyiv, à l’abri des bombes et des combats de rue, dans la peur et l’ignorance de ce qui allait suivre. Pour éviter la mort, elle s’est réfugiée au plus proche d’elle, silencieusement, pendant trois jours. Elle nous partage son expérience surréaliste à travers ses textes et collages. « Cela m’a aidé à voir la beauté de chaque seconde de la vie. Cela m’a donné l’espoir de traverser cette période difficile. J’apprendrai à vivre, à aimer et à rire à nouveau, en regardant droit dans l’abîme de la mort, sans crainte. » – MB

Née en 1988 à Mykolaiv (Ukraine), Maryna Brodovska vit et travaille à Kyiv. Elle est titulaire d’une maîtrise en gestion des arts de l’université Dragomanov (Kyiv). Elle est membre active de The Ukrainian Woman Photographers Organization (Association des femmes photographes ukrainiennes), ainsi que tutrice au sein de l’école d’art MYPH. Elle concentre sa pratique autour du collage et de la photographie.

Don’t look at the Pain of others Ukraine 2024 

« Au cours de l’été 2022, j’ai réalisé que seul·es les Ukrainien·nes voient les informations que les Ukrainien·nes voient. Aucun média au monde ne veut bombarder ses téléspectateur·ices de tragédies en direct. J’ai décidé de documenter non seulement les événements et les images, mais aussi ce choix délibéré de regarder ailleurs. Oui, j’ai ressenti de la rage, de la douleur physique et un vertigineux sentiment d’injustice, qui persisteront probablement jusqu’à ma mort. Mais je veux que vous compreniez que nous n’avons pas fait ce choix. Tout comme je n’ai pas choisi de créer cette série. Parce qu’il s’agit d’une guerre pour notre existence. » – LB

Lisa Bukreyeva a collecté les vidéos d’événements majeurs, filmées par les gens ordinaires et pas des journalistes, puis vérifié les faits. Ses photographies sont des tirages contact réalisés en exposant le papier aux captures d’écran converties en négatifs.

Née en 1993, Lisa Bukreyeva a toujours vécu et travaillé à Kyiv, en Ukraine. Elle est membre du collectif Burn My Eye. En 2023, elle a été présélectionnée pour le prix Foam Paul Huf. Ses œuvres ont été exposées en Europe, en Amérique [JG6] et en Corée du Sud. Sa démarche sans concessions crée de nouvelles perspectives partout où elle braque son objectif.

Okolotok”, when Scary Tales Turn into Reality Ukraine 2024 

« Okolotok » est un ancien mot ukrainien qui désigne un village en autarcie. Cette histoire parle d’un village peuplé d’enfants. Il y a un roi fou, un bouffon qui rêve de s’emparer du pouvoir, une princesse qui vit dans l’obscurité. Ce sont des allégories qui viennent de l’enfance, parce que l’enfance est le refuge de l’imagination, des rêves, des chimères, de l’amour et de l’amitié, mais les contes de fées ne sont pas toujours beaux et sont parfois peuplés de monstres et de démons. La boucle s’est refermée lorsque les troupes russes sont entrées dans mon village bien réel – ce n’était pas de la fiction. Le 24 février 2022, j’ai vu une colonne de chars russes marcher sur Kharkiv. Pour la première fois, le roi fou me souriait vraiment. Des bouffons en uniforme militaire nous ont dit : « Tout ira bien, il suffit de passer de notre côté. » La réalité s’est révélée plus terrible que les effrayants contes de fées. L’Okolotok est devenu réalité.” – YL

Née à Kharkiv en 1992, Yevheniia Laptii est diplômée de l’Académie d’État de design et d’art de Kharkiv. Dès 2016, elle participe à de nombreuses expositions individuelles et collectives en Ukraine et à l’étranger. Depuis le 24 février 2022, elle consacre son travail, jusqu’alors dédié à la corporalité, à la guerre russo-ukrainienne.

Safe threats / Boats / Faces Ukraine 2024 

Dima Tolkachov

présente trois séries qui évoquent la façon dont la guerre à grande échelle a affecté sa perception de la réalité. Ces projets explorent les conséquences et les symptômes indirects de la guerre à travers des métaphores visuelles et des détails subtils. Safe Threat a été réalisée lors de l’exposition de chars russes détruits sur l’une des rues centrales de Kyiv. La capitale avait alors retrouvé un semblant de normalité. L’artiste insiste sur l’illusion dangereuse que comportait cette exposition : celle de devenir spectateur·ice insouciant·e d’une guerre, quand celle-ci n’en était pourtant alors qu’à ses débuts. Boats témoigne du basculement psychologique créé par la guerre. L’observation de l’horizon a toujours été pour l’artiste un refuge, apprécié pour ses qualités relaxantes et méditatives. Depuis le début du conflit, le sens s’est inversé : l’horizon est devenu le symbole d’une menace permanente. Il est devenu le lieu d’où les navires de guerre lancent leurs roquettes. Ici, le souffle de l’artiste se fond dans le murmure des vagues et semble redonner au bruit de la mer son sens originel d’apaisement. Faces a été réalisée à Irpin – une ville largement bombardée et en partie occupée. Incapable, par pudeur, de photographier les visages des habitant·es qui avaient survécu, Dima Tolkachov est allé chercher des visages métaphoriques sur les murs des bâtiments, dans les traces d’impacts de balles et d’obus. Une façon pour lui de dépeindre les sentiments de celles et ceux qui ont souffert de l’invasion, sans empiéter sur leur intimité.

Né en 1989, Dima Tolkachov est basé à Kyiv, en Ukraine. Il utilise principalement la photographie comme matériau pour construire des typologies conceptuelles. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, il s’attache à documenter les traces et à explorer les symptômes moins visibles de la guerre, à travers des métaphores visuelles.

Avec le soutien de l’Ambassade d’Ukraine en France et de l’Institut ukrainien en France. En partenariat avec WhiteWall

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