la Biennale d'art contemporain d'Anglet
la Biennale d'art contemporain d'Anglet

Pour sa 9e édition, dont le commissariat est assuré par Didier Arnaudet, la Biennale d’art contemporain d’Anglet innove en investissant deux nouveaux lieux !

Pour sa 9e édition, dont le commissariat est assuré par Didier Arnaudet, la Biennale d’art contemporain d’Anglet du 6 juillet au 18 octobre 2024, innove en investissant deux nouveaux lieux ! En plus de son parcours d’œuvres monumentales le long du littoral, deux expositions sont organisées dans des lieux artistiques emblématiques du centre-ville : la Villa Béatrix Enea et la Galerie Georges-Pompidou.

Avec les œuvres de : Kevin Rouillard, Jennifer Caubet, MBL Architectes, Flora Moscovici, Io Burgard, MAthilde Denize, Chloé Royer, Etal Adnam, Jannis Kounellis, Jaume Plensa, Sean Scully, Kiki Smith, Antoni Tàpies et Richard Tuttle.

Questions à Didier Arnaudet Commissaire de la 9e édition de la Biennale d’Anglet

Vous êtes le commissaire de la 9e édition de la Biennale d’Anglet, vous connaissez bien cet événement pour en avoir assuré le commissariat à quatre reprises, entre 2007 et 2013. Fort de cette expérience, comment avez-vous pensé votre proposition artistique que l’on découvrira dès le 6 juillet ?

En effet, dès 2007, j’ai contribué à l’élaboration de cette Biennale et, au fil des éditions suivantes, développé son identité et son ancrage en lien étroit avec le littoral d’Anglet et ses quatre kilomètres de plages. D’emblée, l’enjeu a été de solliciter des artistes, représentatifs d’une création contemporaine émergente, à intervenir dans et avec ce paysage d’une ampleur immédiate, toujours en mouvement et d’une étonnante variété dans sa composition. Les propositions artistiques ont toujours été pensées et réalisées en dialogue avec l’environnement et limitées à la durée de la manifestation. J’ai aussi voulu très vite inscrire cette Biennale dans le tissu urbain de la ville d’Anglet et l’ouvrir à un large public, donc j’ai utilisé les lieux dédiés habituellement aux expositions mais aussi d’autres, moins attendus, comme le parc Izadia ou la zone commerciale du BAB 2. Dans les années 2011-2013, cette manifestation a connu une reconnaissance nationale, avec notamment la présentation de deux réalisations Una misteriosa bola, Antoine Dorotte, et La somme des hypothèses, Vincent Mauger, dans le Jardin des Tuileries lors de la FIAC 2011. Suite à l’invitation de la Ville d’Anglet, j’ai accepté le commissariat de cette édition 2024. Je me suis bien sûr appuyé sur son histoire mais j’ai aussi souhaité faire évoluer la Biennale pour l’intégrer d’une manière plus conséquente dans la ville. Son ancrage sur le littoral demeure, mais se densifie sur un seul espace, celui de La Barre. La proposition consiste à éviter un éparpillement sur plusieurs lieux et solliciter quatre artistes pour la conception d’œuvres originales avec comme enjeu de se confronter à la spécificité de l’espace. Donc moins d’œuvres mais plus importantes, plus marquantes. Pour une affirmation plus soulignée dans la ville, la Biennale se déploie aussi dans les deux lieux emblématiques de l’art contemporain : la Villa Beatrix Enea et la Galerie Pompidou. Sont ainsi présentées deux expositions, l’une historique avec des œuvres d’artistes majeurs, l’autre proche d’une scène actuelle. Ainsi se font face le temps des repères et les secousses de l’expérimentation, l’épaisseur amoncelée de l’histoire et l’appel incertain du présent.

Sur quels critères ont reposé votre sélection d’artistes ?

Ce qui décide du choix, c’est avant tout le désir profond, parfois lointain de vivre une aventure commune avec des artistes c’est-à-dire d’avancer avec eux, d’être à leurs côtés dans les différentes étapes de la conception à la présentation. Une exposition, c’est toujours une constante recherche d’équilibre dans un mélange d’intensités et d’énergies, d’exigences et d’audaces. Il s’agit de se confronter à des règles et des contraintes pour affronter l’inconnu et conquérir des territoires hors des limites.

Anglet : Une collection d’art contemporain permanente

Plus de 3 500 œuvres. La Ville d’Anglet construit une collection d’art contemporain à travers une politique d’acquisitions, dépositaire aussi de dons d’artistes et de collectionneurs depuis plus de quarante ans. Aujourd’hui, elle est riche de plus de 3 500 pièces, conservées dans les réserves de la Villa Beatrix Enea ou installées dans les bâtiments ou espace publics d’Anglet. L’existence de cette collection marque la volonté de la Ville d’Anglet d’accorder une attention soutenue aux artistes de notre temps et de laisser aux générations futures les témoignages de la vie artistique locale, nationale et internationale. Autre marqueur de cette volonté, le centre d’art contemporain constitué de la Villa Beatrix Enea et de la Galerie Pompidou qui a ouvert ses portes en 2023. Les œuvres de la biennale entrées dans la collection. Bien que les œuvres de la biennale soient pensées de façon éphémère, certaines d’entre elles sont devenues pérennes soit parce que la Ville a décidé d’en faire l’acquisition, soit parce que les artistes en ont fait don.