L’exposition « Pierre-Luc Poujol Arborescences », réunit au musée Paul Valéry, un ensemble de 70 peintures et sculptures sur bois !
Pierre Luc Poujol travaille depuis des années sur la thématique de l’arbre aussi bien dans sa figuration que l’utilisation des matériaux pour créer ses œuvres. Marqué par l’abstraction lyrique comme par l’action painting, l’artiste installé à Saint-Gély-du-Fesc (Hérault) depuis 2018 aime à varier les techniques (acrylique, charbon), les méthodes (dessin, dripping, installation, volume), les outils (branche, fragment végétal). « Pierre-Luc Poujol peut se faire explicitement engager contre le consumérisme et pour l’écologie : son empreinte n°568 figure un code-barres associé au chiffre de 42000000, qui correspond au nombre d’arbres coupés par jour dans le monde… Mais d’une manière générale, son art est allusif, et procède par capillarité poétique, symbolique. Il n’impose pas, il fait ressentir. On apprécie pour cela sa série “Arbographies”, avec ses empreintes de brindilles et branchettes bleues sur fond noir, notamment deux qui placées devant des négatoscopes, se scrutent comme des radiographies d’une fracture et d’un poumon. Il n’est plus là question d’analogie mais d’unicité du vivant »
« Dans la volonté de donner du sens, la direction de mes projections vont figurer un tronc, le feuillage, l’écorce… J’essaye d’organiser ma gestuelle et mon choix de couleurs en fonction de cette représentativité et sans la délivrer cash. Quand on regarde certaines de mes œuvres, à un mètre on est totalement dans l’abstraction et en prenant du recul, on voit un arbre, et encore un peu plus une forêt. Cette découverte s’opère en fonction de la distance avec le support. » Pierre Luc Poujol
Jusqu’au 26 mai 2024, le musée Paul Valéry présente l’exposition « Pierre-Luc Poujol Arborescences », réunissant un ensemble de 70 peintures et sculptures sur bois. Situé au cœur du travail de l’artiste l’arbre n’est jamais dépeint ni traité de manière univoque Il est au contraire investi par une puissance constante d’évolution formelle Variant les techniques – dripping, résille, toile délavée –, Pierre-Luc Poujol accentue les effets de décomposition propres à un motif qui est depuis longtemps caractéristique de la modernité : indissociable à ses débuts du genre du paysage avec quelques autres éléments, l’arbre a été souvent démembré en fragments sous l’effet du goût pour la vitesse et le mouvement. Mais, en raison des catastrophes naturelles entraînées par le changement climatique, le motif de l’arbre se charge aujourd’hui dans le travail de Pierre-Luc Poujol d’une dimension nouvelle, emblématique des menaces qui pèsent sur notre monde : de l’arbre aux couleurs triomphantes, situé entre abstraction et figuration. Son travail a évolue aujourd’hui, vers des formes de plus en plus déstructurées, qui utilise des fragments de végétaux au lieu de pinceaux et des matériaux naturels, tels que la cendre ou le bois brûlé. Il ne travaille plus sur la nature mais littéralement avec elle. Il en résulte des œuvres singulières : d’une grande économie de moyens, elles font des arbres autant d’idéogrammes secrets, que leur beauté rend désirable jusque dans la menace même de leur disparition.
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