SAÏDOU DICKO & HYACINTHE OUATTARA : LA POÉSIE DU LIEN ACT2
Jusqu’au 27 janvier, la galerie AFIKARIS accueille dans sa “project room” inaugurée le mois dernier, La poésie du lien ACT2, un projet à quatre mains regroupant Saïdou Dicko et Hyacinthe Ouattara. Autour d’une installation se réunissent un ensemble d’oeuvres picturales réalisées conjointement par les deux artistes.
Suggéré par la mention “ACT2” – reprenant la terminologie propre aux titres des oeuvres de Saïdou Dicko – le projet à quatre mains réunissant les deux artistes forme le deuxième acte de l’exposition La poésie du lien.
Ce deuxième acte se concentre aujourd’hui sur le croisement de leurs imaginaires et se manifeste dans l’espace physique comme un lieu de rencontre. Aux murs, un ensemble d’oeuvres sur papier se déploie, hybridations des abstractions cosmiques de Hyacinthe Ouattara et des ombres poétiques de Saïdou Dicko.
Aux murs, un ensemble d’oeuvres sur papier réalisées par les deux artistes se déploie, hybridations des abstractions cosmiques de Hyacinthe Ouattara et des ombres poétiques de Saïdou Dicko. Le dessin est initié par l’un puis poursuivi par l’autre. Inspiré par les fonds textiles qui habillent les photographies peintes de Saïdou Dicko, le geste et les collages de Hyacinthe Ouattara leur font écho. Les silhouettes noires apparaissent ainsi, jouant avec les irrégularités de leur environnement pour évoluer entre grottes et vallées. Tandis que dans La poésie du lien. Eloge des racines, les formes naturelles et fluides associées au va-et-vient saccadé du stylo suivent les courbes des enfants accompagnés de lianes ondulantes.
Une tente se dresse au centre de la salle. La laine et le tissu rouge vif de Hyacinthe Ouattara s’entremêlent au plastique noir et bleu de Saïdou Dicko, pour donner vie à un surprenant refuge. En son sein, sur un premier écran, défile Saraka (‘offrande’ ou ‘sacrifice’ en langue bambara) (2022). Aux mains d’inconnus déposant des chutes textiles – autrefois chemises, robes ou foulards – dans un signe d’offrande, succèdent les mains de Hyacinthe Ouattara, qui, dans une danse maîtrisée, tisse d’un fil rouge ces fragments de moments passés. Sur un deuxième écran, Gariibu (‘mendiant’ en fulfude) (2008) témoigne d’un moment de complicité entre Saïdou Dicko et trois jeunes mendiants. À travers ces images, l’artiste souhaitait montrer la réalité de ces enfants.
“CE SONT DES ENFANTS COMME LES AUTRES. ILS RIENT, ILS JOUENT ET ILS SONT JOYEUX MALGRÉ LA VIE TRÈS DURE QU’ILS MÈNENT.”
L’écrin sur-mesure tout comme les oeuvres qui l’entourent, tous nés de la collaboration des deux artistes, reflètent cette poésie du lien. Finalement, comment sommes-nous liés les uns aux autres tout en étant distants les uns des autres, dans le monde physique comme immatériel ?
Galerie AFIKARIS
7 rue Notre-Dame-de-Nazareth
75003 Paris
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