L'impact des difficultés financières sur sa vie sociale et sa santé mentale !
L'impact des difficultés financières sur sa vie sociale et sa santé mentale ! Visuel : Ymanci

Inflation, Contraintes, Isolement, Chômage, Pauvreté : les Défis Financiers des Français à l’approche des fêtes !

Entre inflation, augmentation des prix de l’énergie et hausse des taux d’intérêts, le portefeuille des Français a été mis à rude épreuve ces derniers temps. Et les fêtes de fin d’année qui approchent font planer la perspective de dépenses supplémentaires synonymes de difficultés supplémentaires pour nombre de nos concitoyens.

Comment envisagent-ils d’assumer financièrement cadeaux, repas et autres déplacements ? Sont-ils stressés par le budget qu’ils doivent y consacrer ? Vont-ils réduire la voilure et renoncer à certaines emplettes ?

Les résultats de l’étude menée par l’IFOP et FLASHS à la demande d’Ymanci.fr auprès de plus de 2200 personnes montrent clairement que l’heure est aux économies pour la majorité d’entre elles.

C’est encore plus vrai pour les Français rencontrant actuellement des problèmes d’argent, soit près du quart des répondants à cette étude. Et si les difficultés prennent plus d’acuité en période de fêtes, elles ont tout au long de l’année de lourdes répercussions sur la vie sociale et la santé psychologique de celles et ceux qui les subissent.

L’inquiétude liée aux dépenses qu’ils doivent effectuer accompagne des millions de Français dans la préparation des fêtes de fin d’année qui arrivent à grands pas. Entre cadeaux, repas et déplacements, le coût s’avère souvent lourd à assumer, d’autant qu’inflation, prix de l’énergie et hausse des taux d’intérêts n’ont guère épargné les finances de nos compatriotes. Face à cette situation, les Français sont clairement résolus à réduire leurs dépenses, comme le montrent les résultats de l’étude confiée à l’IFOP par l’agence spécialisée en data FLASHS et le courtier en ligne Ymanci.fr. Réalisée auprès de plus de 2 200 personnes, cette enquête met en lumière le stress de plus en plus important ressenti par les Français à l’heure d’acheter les traditionnels présents, stress qui touche dans des proportions importantes les classes populaires et les classes moyennes. Plus globalement, l’IFOP a interrogé les Français sur leur situation financière et ses conséquences dans leur quotidien. Entre renoncement à nombre de plaisirs, exclusion sociale et sentiment de solitude, les personnes en difficultés – un quart des répondants disent l’avoir été cette année – payent un lourd tribut psychologique. Anxiété, troubles du sommeil, voire pensées suicidaires sont autant de maux qui attestent que la précarité financière est également un véritable enjeu de santé publique.

Mais aussi : plus de 69 millions d’enfants vivent dans la pauvreté dans les 40 pays les plus riches !

Dans les pays riches, plus d’un enfant sur cinq vit dans la pauvreté. Malgré une baisse de 8 % du nombre d’enfants pauvres dans 40 pays de l’Union européenne et de l’OCDE entre 2012-2014 et 2019-2021, plus de 69 millions d’enfants vivent dans la pauvreté dans les 40 pays les plus riches, soit plus d’un enfant sur cinq, selon l’Unicef. Dans un communiqué commun, Olivier Nicolas et Béatrice Bellay, respectivement Premiers secrétaires fédéraux du PS de Guadeloupe et de Martinique, ont qualifié les constats dressés par l’Unicef d’«effrayants», appelant le président Emmanuel Macron «à sortir enfin du déni et à renouer avec la politique d’égalité réelle qui avait été engagée dans les Outre-mer sous le précédent quinquennat et qui a été délibérément abandonnée à partir de 2017». Les chiffres clés

  • 67% des personnes interrogées ont connu des difficultés financières, dont 23% cette année ;
  • 87% d’entre elles ont connu un ou plusieurs troubles psychologiques (anxiété, sommeil perturbé, pleurs, idées suicidaires…) et 74% ont ressenti au moins une forme d’isolement et d’exclusion ;
  • 22% des Français indiquent que la charge de leurs emprunts leur est insupportable ;
  • 79% des Français envisagent de réduire leurs dépenses pour les fêtes de fin d’année ;
  • 57% sont stressés par le coût des cadeaux de Noël et 65% y consacreront un budget en baisse ;
  • 49% indiquent qu’ils vont réduire leurs visites à la famille ou à des proches.
Plus de 9 millions de pauvres selon l’Insee

La pauvreté touche quelque 9,2 millions de personnes, soit 14,6 % de la population française, selon les dernières statistiques de l’Insee, qui portent sur l’année 2020. Cet indicateur n’inclut pas les personnes pauvres vivant en communauté ou en outre-mer.

Les inégalités sociales qui persistent en France sont « sources de tensions », s’inquiète l’Observatoire des inégalités. Dans son rapport bisannuel sur les inégalités, publié jeudi 8 juin de cette année, l’organisme indépendant s’inquiète du « retour » d’une « fracture sociale » entre les catégories populaires qui « ont le sentiment d’être écartées du progrès » et une « France d’en haut qui jouit pleinement de la société de consommation ».

En résumé en France comme ailleurs dans le monde, il est très facile de devenir pauvre, voir très pauvre, alors que devenir riche est pratiquement impossible pour l’ensemble des êtres qui peuplent notre planète. En 2019, 13,1 % de la population était en situation de privation matérielle et sociale selon l’Insee.

Le Secours Catholique a publié le mardi 14 novembre son rapport statistique annuel “État de la pauvreté en France 2023“. Constats et analyses sur la précarité issus de l’observation sur l’ensemble du territoire national de plus de 49 000 situations (sur les 1 027 500 personnes accueillies par l’association en 2022). Cette année, l’association pointe une aggravation de la pauvreté, les premières victimes en étant les femmes, et surtout les femmes avec enfants.

En France, « la précarité augmente », selon Houria Tareb, secrétaire nationale du Secours populaire. « Tous les profils viennent nous voir : les étudiants, les mères seules, les jeunes personnes actives », mais « on a vu revenir cette année » un public rencontré pendant la crise sanitaire, à savoir « des personnes qui se débrouillaient jusque-là avec des petits revenus, qui n’avaient pas d’emploi à plein temps », a-t-elle ajouté auprès de l’AFP.

« Du fait de la baisse de leur pouvoir d’achat, plus d’un tiers des Européens se restreint régulièrement sur les quantités de nourriture qu’il consomme », indique l’étude de 2023. Ainsi, 38 % des sondés ne font pas trois repas par jour, 39 % renoncent à acheter de la viande et 10 % font appel à des associations pour se nourrir.

Les visages évolutifs de la pauvreté

Tout en confirmant la diversité des visages de la pauvreté, le rapport 2023 du  Secours Catholique marque des évolutions notables.

1. La population rencontrée par le Secours Catholique est plus jeune, en moyenne, que la population française, mais depuis une décennie, elle a tendance à vieillir, et de façon plus marquée encore que le reste de la société (parmi les Français rencontrés par l’association, la part des plus de 60 ans est passée de 6 % à 13 % en dix ans).

2. De plus en plus de jeunes adultes se trouvent en situation de grande fragilité : 85 % des 15-25 ans rencontrés par l’association vivent dans un ménage sous le seuil d’extrême pauvreté (+ 3 points en un an). Or les jeunes adultes n’ont toujours pas droit au RSA quand ils vivent une telle fragilité. Ce serait pourtant une façon de les sécuriser, à l’image de ce qu’ont fait d’autres pays européens.

3. Pour la première fois depuis dix ans, la proportion d’étrangers diminue parmi les personnes accueillies (49,5 % en 2022, soit près de 1 point en moins que l’année précédente), malgré la réouverture des frontières post-Covid et la guerre en Ukraine, qui ont contribué à une hausse de la part d’étrangers arrivés récemment en France. Mais les conditions de vie des étrangers continuent à se dégrader et plus de la moitié d’entre eux sont sans ressources.

Lorsqu’on regarde les types de ménage rencontrés, le podium confirme à quel point le fait d’être seul adulte dans le ménage est un élément de vulnérabilité :

1. les mères isolées (un quart des ménages rencontrés) ;

2. les hommes seuls (un autre quart, majoritairement inactifs ou au chômage) ;

3. les femmes seules (20 %), majoritairement françaises (à 72 %) et plus âgées (âge médian de 56 ans pour les Françaises).

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