Le livre “Des roses sous les épines” d’Oriane Zérah nous offre une série de portraits sur la passion que les afghans vouent aux fleurs.
Un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout, les fleurs des villes et des champs nous parlent, elles nous apaisent, elles nous soignent, elles nous racontent la nature, mais peut être aussi la nature des femmes et des hommes. Les fleurs étant généralement associée au féminin. “Des roses sous les épines“, le livre d’Oriane Zérah, nous propose une série de portraits sur la passion que les afghans vouent aux fleurs. Dans ce livre les fleurs prennent la parole, elles deviennent le fil conducteur d’une série de portraits qui mettent en lumières des afghans et des afghanes, qui relatent la relation privilégiée entre ces Afghans ces femmes et les fleurs. Ce qui a notamment permis à la photographe de questionner la représentation de la masculinité dans l’imaginaire collectif, d’en entrevoir la vision binaire du genre. Peu d’hommes n’ont pas hésité un instant d’ailleurs à poser entourés de fleurs, une rose à la main ou au fusil. L’homme afghan étant de fait vu comme un guerrier, l’un des archétypes majeurs parmi les figures masculines. “Ce que mes photos veulent montrer, c’est le pouvoir même des roses au-delà de leurs épines.” dit-elle. L’Afghanistan, déchiré par la guerre depuis plus de 40 ans, n’aspire pourtant qu’à la paix. Depuis la chute de Kaboul, les mesures liberticides prises par les talibans se sont multipliées à l’encontre des femmes, sont écartées de la vie publique, et sont en cours d’invisibilisation!
“Je pense que le rapport à la nature et à la beauté est essentiel dans un lieu où la violence et l’horreur font partie du quotidien. La fleur qui représente la vie, aussi éphémère et fragile soit-elle, est la beauté à portée de main.” Oriane Zérah. Malgré la violence qui règne dans le pays, la photographe continue de vivre à Kaboul. Elle rend ici, hommage à la résilience et à la force des Afghans. « Par plus de 40 décrets, les Taliban ont cherché non seulement à effacer les femmes de la vie publique, mais à éteindre notre humanité fondamentale », a accusé Mme Zubaida Akbar, représentante de la société civile et membre de l’organisation « Freedom Now », en évoquant des suicides en série.
Aujourd’hui qu’en est-il des hommes ? Qu’en est-il de la brutalité d’une partie de ces hommes, de ces meurtriers ? Ce n’est pas en tous les cas l’image de la fleur au fusil, faisant référence aux militaires de la première guerre mondiale qui insouciants, ornaient leurs canons de fleurs lors de leurs combats et qui désigne de nos jours, une attitude courageuse. Ces très belles photos nous montrent qu’il reste un potentiel espoir de paix, d’humanité, dans un monde où l’autocratie, le despotisme, la dictature s’avancent encore et toujours davantage !
Les textes du livre sont d’Alice Plane.
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