Suzy Solidor : Une vie d’amours de Marie-Hélène Carbonel aux éditions l’Harmattan.
Grâce à son talent, et à sa vie digne d’un roman Suzy Solidor est un personnage devenue icône dans les année 30 grâce à son talent. Elle fut antiquaire, romancière, actrice, chanteuse, mondaine ou encore gérante de cabarets. Née en 1900 à Saint-Servan-sur-Mer, aujourd’hui Saint-Malo, elle est née Suzanne Marion, elle sera notamment l’une des premières femmes à passer son permis de conduire. A l’âge de 20 ans, elle quitte la ville pour rejoindre la capitale avec l’idée de faire carrière dans le mannequinat. A Paris, elle se lie avec l’antiquaire Yvonne Brémond d’Ars qui sera son pygmalion, et fera d’elle une vraie mondaine. A la fois reine des lesbiennes et amante de Jean Mermoz, elle se fait une place de choix dans ce monde qui, dans les années folles, est un étendard de la révolte !
Son premier cabaret ouvre en 1933, La Vie Parisienne est un vrai succès. Suzy qui s’est lancée dans la chanson, interprète grâce à sa voix grave et très chaude, des chansons d’amour et de marins, ce qui lui vaut le surnom de Madone des Matelots, certaines très audacieuses comme Ouvre. Elle y déclamera aussi des poèmes. Elle se est lie à Jean Cocteau, Kessel, Dietrich, et bien d’autres. Suzy aime les garçons, mais beaucoup plus les filles, a des amours multiples et les assume pleinement. Sous l’Occupation, elle accueillera dans son cabaret des soldats allemands. A la Libération, elle est rattrapée par le Comité d’épuration qui lui reproche ses relations, qui lui vaudront un blâme de la part du Comité d’épuration et une interdiction d’exercer en France, elle doit alors vendre son cabaret. Après ne longue tournée de chant aux Etats-Unis, Suzy rentre en France, reprend sa carrière et fini par ouvrir Chez Suzy Solidor, puis un autre à Cagnes-Sur-Mer où elle finira ses jours en 1983.
Marie-Hélène Carbonel : SUZY SOLIDOR – Une vie d’amours
Suzanne Rocher – Suzy Solidor sur scène – est une personne autant qu’un personnage à la destinée hors du commun. Sa naissance dans la pauvreté à Saint-Malo ne laissait en rien présager qu’elle brillerait au firmament de la chanson française et de la haute société de son temps. Sculpturale de par la volonté de sa maîtresse Yvonne de Bremond d’Ars, à la fois reine des lesbiennes et amante passionnée de Jean Mermoz, elle se fait une place de choix dans ce monde qui, dans les années folles, est un étendard de la révolte… Portraiturée par les plus grands peintres, elle chante les textes les plus osés et les mélodies les plus envoûtantes entourée de centaines de tableaux la représentant. Rien ne l’arrête sauf peut-être, à la fin de la guerre, un procès en collaboration qui va lui couper la voix pour un long temps et l’affubler d’un blâme qu’elle ressent comme injuste ayant eu besoin sa vie durant de reconnaissance. Ainsi dira-t-elle : « Je suis plus à peindre qu’à blâmer »…
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