La musique a résonné quotidiennement dans les camps de concentration et les centres de mise à mort du régime nazi.
Pourquoi une telle présence musicale dans des espaces où les libertés les plus fondamentales étaient bafouées ?
L’usage principal de la musique, encore méconnu, est initié par les autorités des camps dès 1933 : il s’agit d’une musique « contrainte », jouée sur ordre par des orchestres de détenus. Elle constitue un outil à part entière des processus de mise au pas et d’annihilation.
Son second usage est celui fait par les détenus de manière spontanée : tolérée par les responsables de blocs ou parfois totalement clandestine, cette musique participe des stratégies de survie psychologique et de résistance spirituelle au système concentrationnaire. Certains objets tels que la contrebasse construite par des détenus dans le camp de Mauthausen et de magnifiques cahiers clandestins illustrés témoignent de l’importance de la musique dans les camps, qu’elle soit mise au service des tortionnaires ou participe de processus de résistance artistique.
Et surtout, l’exposition permet d’entendre les musiques qui ont résonné dans le système concentrationnaire et, plus étonnant, dans les centres de mise à mort. Car l’originalité du projet réside dans cette volonté de « faire entendre » la musique: non seulement les chansons écrites et interprétées clandestinement, mais aussi le reste du répertoire joué dans les camps.
Le Mémorial de la Shoah présente pour la première fois, du 20 avril 2023 au 24 février 2024, une exposition consacrée aux usages de la musique dans les camps de concentration et les centres de mise à mort nazis.
Commissariat scientifique : Élise Petit; Maîtresse de conférences en Histoire de la musique à l’Université Grenoble Alpes; Spécialiste de la musique sous le IIIe Reich et dans le système concentrationnaire nazi.
17, rue Geoffroy–l’Asnier 75004 Paris
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