Artiste en exil, Mayco Naing, figure de la photographie asiatique contemporaine, présente Résistances birmanes.
Née en 1984 en Birmanie, artiste en exil, Mayco Naing est une figure de la photographie asiatique contemporaine. La création est pour elle, non seulement un moyen d’expression avec lequel elle questionne l’état de la société birmane, mais aussi un outil pour faire évoluer la place de la femme dans la société.
Défenseuse active de la liberté d’expression, Mayco Naing questionne l’état de la société birmane, et s’engage pour faire évoluer la place des femmes dans la société. Elle forme des artistes et photojournalistes, en particulier dans les régions où les minorités ethniques sont confrontées à des conflits armés. Depuis le coup d’état du 1er février 2021, où la junte militaire birmane renversait le gouvernement d’Aung San Suu Kyi, Mayco Naing participe à la lutte contre la junte militaire.
Héliotropismes a publié en février de cette année “Printemps birman“. Ce recueil présente 14 poètes birmans et rohingyas et 6 photographes, tous exilés, emprisonnés ou assassinés par les militaires depuis le coup d’État de février 2021. La photographe a plongé de jeunes gens dans une baignoire. Nez pincés, yeux écarquillés, joues gonflées, leurs visages expriment, comme les poésies, une sensation d’étouffement dans le silence.
Préfacé par la romancière Wendy Law-Yone et dirigé par Mayco Naing et Isabelle Ha Eav, cet ouvrage entend donner voix aux poètes et photographes qui participent ou ont participé au mouvement de résistance civile connu comme «Myanmar Spring», sévèrement réprimé par la Junte au pouvoir.
Résistances birmanes
Résistances birmanes, c’est aussi le travail d’une autre photographe birmane. Anonyme pour des raisons de sécurité, cette photographe birmane dénonce une dictature qui affame les rêves et espoirs de liberté de la nouvelle génération . « Mais, plus j’essaie de trouver la liberté, plus je comprends que nous n’en avons pas ». Conteuse, elle explore et réfléchit à ses racines et sa propre voix à travers la photographie. Elle constate que la junte militaire continue d’utiliser des tactiques violentes et inhumaines pour effacer le visage, la voix et l’identité du peuple birman. « On ne peut plus filmer ou prendre des photos librement. Les menaces de mort ne sont pas rares ». Losing identity questionne la liberté d’expression à travers le temps et les générations.
La Galerie photographique rochelaise rassemble ses portraits de personnes masquées – bâillonnées ? – et des images de la série barricades où des tissus sont accrochés et des barricades de fortunes érigées par le peuple en signe de protestation.
- Vernissage : 11 janvier 19h
- Rencontre : 13 janvier 18h30
RÉSISTANCES BIRMANES : Mayco Naing et photographe anonyme
Exposition du 5 janvier au 25 février 2023
Galerie photographique du Carré Amelot La Rochelle
https://www.larochelle-tourisme.com/agenda/agenda-complet/exposition-resistances-birmanes
A voir aussi sur artsixMic :
Sylvie Lancrenon : Comme au cinéma !
Current Upcoming Past by Xolo Cuintle
Dance in Close-Up by Erwin Olaf
Peter Knapp à la galerie Maeght
Anxious Body by Yoriko Mizushiri
Oaxaca-Transylvanie de Nadja Massün : Hommage !
The Shisha by Corinne Lewin !
Angela Ghezzi présente : À fleur de peau
Un timbre pour les mots de Raymond DEVOS
Habibi, les révolutions de l’amour à l’Ima !
Cecilia Bengolea à The Armory Show
Joséphine Flasseur : Quantum Switch
Visa pour l’Image : 34e édition !
Pop & Psy, et la santé mentale !