Sans bouleverser les rapports de force observés depuis plusieurs semaines puisqu’Emmanuel Macron reste en tête des intentions de vote (26%, -1pt), la dynamique de fin de campagne est très clairement en faveur de Marine Le Pen (23%, +2) et de Jean-Luc Mélenchon (17,5%, +2). La dernière enquête pré-électorale de BVA avant le 1er tour met également en exergue la grande incertitude qui règne encore du côté des Français à 2 jours du scrutin.
Aujourd’hui, nous assistons à des dynamiques de fin de campagne importantes en faveur de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon. Elles ne bouleversent pas totalement les rapports de force que nous mesurons depuis quelques vagues.
L’écart entre le président sortant et Marine Le Pen se sont resserrée nettement. La participation au scrutin sera probablement moindre qu’en 2017, voire proche du record de 2002. Une part importante de Français se montrent encore hésitants. Tels sont les principaux résultats de la 13ème vague d’enquêtes pré-électorales avec Orange et RTL.
- Pour la troisième fois consécutive, Emmanuel Macron voit les intentions de vote en sa faveur diminuer (26% ; -1). Ce niveau reste toutefois supérieur à celui qui était le sien avant le début de la crise en Ukraine (24%) et « l’effet drapeau » dont il avait bénéficié dans la foulée.
- Son socle reste solide mais semble néanmoins plus fragile que la semaine dernière (81% ; -6). Il n’a pas réussi à reconstituer totalement son électorat de 2017 (71%). Mais Emmanuel Macron est parvenu à séduire une part significative de celui de François Fillon qui lui reste fidèle (30% ; +1). En définitive, son niveau actuel en termes d’intentions de vote est supérieur à son score de 2017 (24%).
- Pour autant, le Président sortant ne bénéficie plus de l’avance qui était la sienne face à son principal challenger, Marine Le Pen. L’écart qui les séparait était de 6 points la semaine dernière et de plus de 10 points juste après le début de l’offensive russe. Il n’est plus que de 3 points aujourd’hui et se situe désormais dans les marges d’erreur.
En résumé :
Emmanuel Macron reste en tête des intentions de vote (26%, -1pt)
mais l’écart se resserre nettement avec Marine Le Pen, toujours en progression. Depuis 3 semaines, Emmanuel Macron voit les intentions de vote en sa faveur diminuer. Il ne bénéficie plus de l’avance qui était la sienne face à sa principale rivale au début de la crise en Ukraine. L’écart qui les séparait était de 6 points la semaine dernière, il n’est plus que de 3 points aujourd’hui et se situe désormais dans les marges d’erreur.
Marine Le Pen profite d’une très nette dynamique de fin de campagne (23% ; +2 pts depuis la semaine dernière, +7 depuis début mars). Elle susciterait de la confiance auprès de 33% des répondants notamment chez les 25-34 ans (46%), les ouvriers (48%) et les personnes vivant en zone rurale (43%).
Jean-Luc Mélenchon bénéficie lui aussi d’une dynamique très nette avec 17,5% des intentions de vote (+2 points depuis la semaine dernière et +8,5 points depuis début février) qui se fait en partie au détriment d’autres candidats de gauche : Fabien Roussel perd ainsi un point (2,5%) et Yannick Jadot 0,5 point (4,5%). Cela semble néanmoins insuffisant à ce stade pour espérer se qualifier au 2nd tour, dans la mesure où Marine Le Pen bénéficie elle aussi d’une forte dynamique et qu’Emmanuel Macron peut compter sur un socle d’électeurs potentiels plutôt solide (81%).
Valérie Pécresse n’est plus créditée que de 8,5% des intentions de vote (-1 point depuis la semaine dernière, -4,5 points depuis début mars). Seul un tiers des électeurs de François Fillon lui est resté fidèle (35% ; -2).
L’incertitude reste assez élevée. L’indice de volatilité est de 35% contre 29% à pareille échéance du scrutin en 2017. 35% d’électeurs qui n’ont donc pas encore fait leur choix ou pourraient changer d’avis d’ici le scrutin.
Une participation sans doute moindre qu’en 2017, possiblement proche du record de 2002 : elle pourrait osciller entre 69% et 76%, soit 72,5% en moyenne, un niveau pas très éloigné du record de 2002 (71,6%). Le niveau de participation final pourrait avoir une incidence sur les résultats : les électorats de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, qui sont ceux qui progressent le plus, sont aussi ceux qui comptent dans leur rang le plus de profils potentiellement abstentionnistes (jeunes, catégories populaires).
Enquête BVA pour RTL et Orange réalisée par Internet du 6 au 7 avril 2022. Échantillon de 1501 personnes inscrites sur les listes électorales, issues d’un échantillon représentatif de 1577 Français âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne de référence du ménage, catégorie d’agglomération et région).
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