71% des Français déclarent avoir l’intention d’aller voter. Ce sont donc 29% des inscrits qui pourraient s’abstenir de glisser leur bulletin dans l’urne.
A 3 semaines du 1er tour de l’élection présidentielle, 69% des Français inscrits sur les listes électorales déclarent s’intéresser à cette élection. Ce niveau d’intérêt est nettement moins élevé qu’en 2017 à échéance identique du scrutin (74%).L’intention de participation est aussi modérée pour une élection présidentielle :à la mi-mars, seuls 71% des Français déclarent avoir l’intention d’aller voter. Ce sont donc 29% des inscrits qui pourraient s’abstenir de glisser leur bulletin dans l’urne. Si cela se confirmait le 10 avril prochain, le niveau d’abstention serait similaire à celui observé le 21 avril 2002 (28,4%), le plus haut niveau jamais enregistré pour une élection présidentielle. Qui sont donc ces Français qui se détournent de la politique ?
Les non-inscrits ou le reflet d’un désintérêt profond de la politique
- 7% des Français affirment ne pas être inscrits sur les listes électorales (soit plus de 3,5 millions de citoyens en âge de voter).
- Les non-inscrits sont principalement :
- jeunes : 15% des 18-24 ans et 11% des 25-34 ans déclarent ne pas être inscrits (vs. 1% des 70 ans et +)
- CSP- : 11% des CSP- déclarent ne pas être inscrits (vs. 5% des CSP+ et 3% des professions intermédiaires)
- et ne se sentent proches d’aucun parti politique :11% des Français sans étiquette partisane affirment ne pas être inscrits, un résultat qui n’excède jamais 4% chez les proches d’un parti (quel qu’il soit).
- Les principales raisons invoquées pour expliquer leur non-inscription sont leur désintérêt pour la politique (37%), devant des démarches non accomplies dans la nouvelle commune de résidence (25%) et l’utilité du vote qu’ils remettent en question (16%).
Les abstentionnistes, désenchantés et blasés par le manque de suspense de cette élection
- Près de 30% des Français inscrits sur les listes électorales pourraient ne pas voter le 10 avril prochain.
- Les abstentionnistes sont principalement :
- jeunes : chez les moins de 35 ans, plus de 4 sur 10 pourraient décider de s’abstenir au 1er tour. Cette abstention apparaît plus forte encore chez les 25-34 ans (44%) que chez les 18-24 ans (36%).
- CSP- : ils sont près de 4 sur 10 à déclarer avoir l’intention de s’abstenir contre moins de 3 sur 10 chez les CSP+ et les professions intermédiaires.
- Ce qui différencie les abstentionnistes des non-inscrits, c’est la sensibilité politique : si ce sont, là aussi, les Français qui ne se sentent d’affinité avec aucun parti qui pourraient le plus s’abstenir (46%), on trouve aussi un potentiel d’abstention élevé au sein de certaines familles politiques, notamment à gauche : près de 4 sympathisants LFI sur 10 (39%) déclarent pour le moment avoir l’intention de s’abstenir. On comprend dès lors tout l’enjeu de la mobilisation pour Jean-Luc Mélenchon.
- Désenchantement, sentiment d’inutilité du vote, sentiment de ne pas être représenté sont les principales raisons invoquées par les abstentionnistes pour expliquer leur éloignement des urnes. 41% des abstentionnistes potentiels mettent au premier plan le fait « qu’ils n’attendent pas grand-chose de cette élection, que cela ne changera rien à leur quotidien » (cet item perd néanmoins 9pts par rapport à notre dernière mesure en novembre 2021). Dans le même temps, l’item « l’impression que les jeux sont déjà faits » gagne 10 pts et s’impose comme la deuxième motivation d’abstention. Troisième raison citée : « l’impression que leur vote ne compte pas » (30%, -4 pts) devant la volonté d’attendre de voir les propositions des candidats (29%, +3), à égalité avec le fait « qu’aucun candidat ne représente [leurs] idées » (29%, -10 pts).
Comment favoriser le retour aux urnes ?
La reconnaissance du vote blanc s’impose comme le moyen jugé le plus efficace pour lutter contre l’abstention, cité par 53% des Français, y compris les abstentionnistes (52%). Elle devance les changements des modalités de vote (électronique, à distance…) cité par 40% des Français mais par 33% des abstentionnistes seulement. Le vote obligatoire est cité par 33% des Français et seulement par 19% des abstentionnistes.
C’est sans doute dans le rapport au vote que beaucoup de choses se jouent. Près des trois quarts des inscrits ayant l’intention d’aller voter (74%) le perçoivent comme un devoir que chacun devrait se sentir obligé d’accomplir. Les abstentionnistes potentiels le perçoivent à l’inverse comme un droit que chacun devrait être libre d’exercer ou non (60%).
Cette enquête intitulée « Voyage au pays des abstentionnistes et des non-inscrits » réalisée par BVA en partenariat avec Orange et RTL sur la plateforme dédiée à la Présidentielle 2022.
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