Portraits et secrets de femmes romaines. Impératrices, “matrones” et affranchies, invite le public à découvrir trois aspects de la représentation des femmes au cours du Haut Empire.
L’exposition « Portraits et secrets de femmes romaines. Impératrices, “matrones” et affranchies » invite le public à découvrir trois aspects de la représentation des femmes au cours du Haut Empire (Ier et IIe s. ap. J.-C.) : le modèle idéalisé largement répandu dans toutes les couches de la société, les parcours à contre-courant de ce modèle, et enfin l’évolution notable des rôles féminins dans l’espace public.
Elle s’articule en trois sections suivant le parcours de femmes romaines de différentes origines sociales. Bustes, autels et croquis constituent la majorité des trente-cinq objets et œuvres exposés, aux côtés de pièces de monnaies, manuscrits ou encore gravures sur pierres précieuses.
Parmi les protagonistes de l’exposition, le public rencontrera notamment des figures célèbres : Livie, épouse d’Auguste et mère de Tibère, Agrippine l’Ancienne, petite-fille d’Auguste et mère de Caligula, Sabine, épouse d’Hadrien, et Domitia Longina, épouse de Domitien.
Les femmes romaines
Puissantes, déterminées, controversées, indépendantes, rebelles et beaucoup plus encore, les femmes romaines des deux premiers siècles de l’Empire sont les protagonistes de cette exposition à travers leurs histoires, leurs secrets, mais aussi leurs batailles pour une émancipation civique, politique et économique. Qui sont ces femmes ? Quels sont leurs statuts ? Comment ont- elles redéfini leur rôle dans l’espace public ?
L’idéal féminin romain est toujours incarné par la domiseda, la femme qui est à la maison, la lanifica, la femme qui file la laine, et la pudica, la femme fidèle et discrète, c’est-à-dire la matrona (« matrone ») qui s’accomplit dans son rôle d’épouse puis de mère.
De l’époque royale, selon le modèle de Lucrèce décrit par Tite Live, en passant par la République et jusqu’à l’Empire, ce modèle appliqué aux femmes de toutes les classes sociales se perpétue à travers les sources littéraires et épigraphiques.
La plupart des impératrices du IIe s. ap. J.-C. ont été des exemples de ces « matrones » qui incarnent à la fois l’image traditionnelle, mais sont également capables d’investir l’espace public. Elles deviennent ainsi, pour leurs contemporaines, des modèles aussi bien dans le comportement moral que dans le style (habits, coiffure, etc.).
Les premières « matrones » à se voir attribuer un rôle public sont les femmes de la famille impériale, représentantes de la maison la plus illustre de Rome. Leur rôle public est rapidement et formellement reconnu grâce à l’accès aux statuts d’Augusta de leur vivant, puis de Diva après leur mort.
Ces honneurs, ont d’abord servi aux besoins dynastiques des empereurs pour assurer et légitimer leur descendance. Les femmes de la famille impériale ont été les premières à concilier l’exemple féminin traditionnel et les nouvelles perspectives qui apparaissent dès la fin de l’époque républicaine.
Place(s) des femmes
L’exposition s’accompagnera du cycle “Place(s) des femmes” qui proposera de poursuivre la réflexion engagée dans l’exposition à travers des conférences, visites, débats et animations.
Le Musée de la Romanité propose d’aborder ce sujet en partant de son ADN, l’archéologie, mis en échos avec d’autres disciplines : philosophie, anthropologie, droit, théâtre, rap, sociologie, etc.
« Place(s) des femmes : comment le rôle des femmes dans l’Antiquité peut éclairer la société d’aujourd’hui et de demain ? » est une programmation éclectique de conférences, visites et animations qui permettra au public de poursuivre la réflexion engagée dans l’exposition, pour interroger les places des femmes hier et aujourd’hui.
C’est la question à laquelle tenteront de répondre des invités parmi lesquels Olivia Gazalé, Zoé Royaux, Novella Lapini, Violaine Sebillote, ou encore Margarita Moreno Conde.
La programmation se clôturera par une journée spéciale en hommage à Gisèle Halimi.
Portraits et secrets de femmes romaines. Impératrices, “matrones“ et affranchies
Exposition du 11 novembre 2021 au 8 mars 2022
Musée de la Romanité
16 boulevard des Arènes 30 000 Nîmes
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