Cartographie du prix moyen des loyers
Cartographie du prix moyen des loyers (logement inférieur à 30m2) - Source La Fage

Coût moyen de la rentrée étudiante 2021-2022. Cette année les étudiants devront débourser près de 2 392 € pour leur rentrée, soit une augmentation de 1,32 %.

La FAGE, à l’aide d’une démarche scientifique rigoureuse et de son expertise du monde étudiant, propose son indicateur du coût de la rentrée 2021. Une méthodologie précise prenant en compte des critères aussi bien qualitatifs que quantitatifs pour chaque poste de dépenses garantit une fiabilité qui permet ainsi l’analyse concrète et critique des conditions de vie des étudiant·e·s.

Pour la 19ème année consécutive, l’indicateur du coût de la rentrée illustre le coût moyen de la rentrée pour un·e étudiant·e de 20 ans en licence à l’université, sans double inscription, non boursier·ière et décohabitant·e (ne vivant plus au domicile familial). L’indicateur compile des dépenses réparties en deux catégories, comprenant chacune plusieurs postes de dépense :

  • Frais de vie courante, fixes au cours des différents mois de l’année : loyer et charges locatives, alimentation, loisirs, transports, téléphonie et internet, vêtements et produits d’hygiène et d’entretien.
  • Frais spécifiques à la rentrée universitaire : frais d’inscription, cotisation à la Contribution Vie étudiante et de Campus, frais d’agence, souscription à une assurance logement, à une complémentaire santé et matériel pédagogique.

L’indicateur correspond à la moyenne des coûts estimés selon les villes, pondérée par les effectifs d’étudiants inscrits en Île-de-France et en région.

La rentrée 2021 est marquée par une augmentation de 1,32 % du coût de la rentrée pour un·e étudiant·e, portant son coût moyen à 2 392,47 €.

Cette année universitaire, traduite par une succession de confinements et de sessions d’enseignement à distance venus impacter la santé mentale des étudiant·e·s, n’a pas financièrement épargné ces dernier·ère·s.

Malgré les aides et les mesures mises en place pour pallier la précarité des jeunes telles que le ticket RU à 1 euro pour tou·te·s au sein des restaurants universitaires ou encore l’augmentation des aides spécifiques d’allocations ponctuelles, le niveau de vie des étudiant·e·s n’a pas su être véritablement réhaussé.

Cette évolution s’explique notamment par une augmentation du montant des produits courants dont chacun·e requiert l’utilité au quotidien, tels que les produits alimentaires ou d’hygiène et la téléphonie, auxquels viennent s’ajouter le coût des masques encore en vigueur pour cette rentrée 2021. Ces frais de vie courante, dont l’évolution se traduit par une crise économique sous-jacente, représentent des dépenses qui passeront de 1131,53 € à 1132,44 € en Région et de 1 342,07 € à 1351,14 € en Ile-de-France.

Les repas en espace de restauration universitaire quant à eux, demeureront à 1 € pour les boursier·ère·s, pour les bénéficiaires d’une aide ponctuelle ou annuelle d’urgence ainsi que pour celles et ceux considéré·e·s comme « précaires » à la rentrée 2021.

Toutes les informations sur : https://www.fage.org/ressources/documents/3/7170-2021-08-16-DP_FAGE_IDCR_2021_VF.pdf

Frais de la vie courante
Frais de la vie courante - Source La Fage
Des frais de rentrée exorbitants malgré l’enregistrement d’une légère baisse

C’est une augmentation globale de 1,32 % qui attend les étudiant·e·s cette année, amenant le coût de la rentrée en moyenne à 2 392 € en 2021.

Après des années de revendications et d’alerte sur les frais de rentrée, une première baisse est observée cette année. Cette légère baisse des frais s’explique par plusieurs postes de dépenses en stagnation ou en baisse comme la CVEC (Contribution de Vie Etudiante et de Campus) qui se maintient à 92€.

Habituellement les deux postes qui subissent la plus forte augmentation sont :

• Les complémentaires santé, qui enregistrent cette année une diminution de 4,14% du fait de la fusion de certaines d’entre elles.

• Le matériel pédagogique qui, quant à lui, augmente en moyenne de 2,6 % cette année.

Même si l’on observe une infime baisse des complémentaires santé étudiantes (4,14%), celle-ci est totalement indépendante de la volonté des pouvoirs publics de permettre aux jeunes et aux étudiant·e·s de voir leur niveau de vie être réhaussé.

Malgré l’évolution de leur tarification, les complémentaires santé ne constituent pas un outil permettant une baisse du taux de non-recours visà-vis des soins, qu’ils soient médicamenteux ou qu’ils correspondent à des actes de soin.

La situation et notamment le renoncement aux soins restent préoccupants, d’autant plus qu’un an après le début de la crise sanitaire, ce sont encore 40% des étudiant·e·s qui ont renoncé à des soins pendant celle-ci. Ce résultat fait écho aux difficultés rencontrées et évoquées par 41% des étudiant·e·s à payer des actes médicaux ou des médicaments/1 .

1) Enquête FAGE-IPSOS « Un an après : l’urgence d’agir pour ne pas sacrifier la jeunesse » Mai 2021
Prix des loyers en 2021
Prix des loyers en 2021 - Source La Fage
La crise sanitaire

Si la crise sanitaire a mis en lumière une précarité étudiante sous-jacente, il n’en reste pas moins que cette problématique ainsi que ses conséquences demeurent désastreuses. Il est difficile de mesurer l’impact de la crise avec comme unique base les frais de la vie courante, mais le constat est sans appel : ce sont des dizaines de milliers de jeunes qui voient leur avenir s’obscurcir.

L’impact de la crise sur le salariat étudiant par exemple est venue renforcer la précarité de beaucoup, modifier le projet de certain·e·s, voire empêcher le début ou la poursuite de leurs études/2 .

A l’aube de la rentrée universitaire il est important de rappeler que celle-ci est souvent synonyme de grande précarité. Lors de la deuxième enquête de la FAGE réalisée par IPSOS, ce sont en effet, un an après le début de la crise sanitaire, 72% des 18-25 ans qui déclaraient avoir rencontré des difficultés financières/3 .

Un engagement durable, structurel et en bonne intelligence de la part du gouvernement envers les jeunes est aujourd’hui vital pour réellement lutter contre les facteurs d’inégalités et pouvoir enfin parler d’une réelle démocratisation de l’enseignement supérieur.

En 2021, les frais de la vie courante, mensuels et récurrents, s’élèveront en moyenne à 1 196,80 € par mois, soit 0,28% de plus que pour l’année précédente.

Les frais spécifiques de rentrée connaissent quant à eux une diminution de 0,31%, atteignant en moyenne 1 163,92 €.

Un étudiant en Île-de-France déboursera en moyenne 2 566,11 € lors de sa rentrée tandis qu’un étudiant en région dépensera en moyenne 2 275,08 €.

Cette année encore, l’indicateur du coût de la rentrée nous ramène à la réalité : il est impossible pour un·e étudiant·e de surmonter celui-ci sans avoir recours à une aide parentale, un prêt ou encore un job étudiant qui se font d’autant plus rare avec la crise sanitaire qui sévit toujours.

2) Enquête FAGE-IPSOS « Un an après : l’urgence d’agir pour ne pas sacrifier la jeunesse » Mai 2021
3) Enquête FAGE-IPSOS « Un an après : l’urgence d’agir pour ne pas sacrifier la jeunesse » Mai 2021