La place des femmes dans les métiers du Vivant. Ces femmes qui nous nourrissent au quotidien au travers de leur activité dans l’agriculture ou encore la pêche.
Selon le Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Mer, les métiers du vivant, 2e secteur d’emploi de France avec 3,4 millions d’emplois, c’est à dire 1,2 million dans l’agriculture, 550 000 en agroalimentaire, 400 000 dans la filière bois-forêt, 100 000 en filière élargie de la pêche.
Aujourd’hui ces métiers offrent de très nombreuses perspectives de recrutement qui correspondent aux aspirations de reconnexion à la nature. Ainsi, les employeurs ont des projets de recrutement en augmentation dans tous les secteurs et à tous les niveaux de qualification, dans un volume permanent de 70 000 postes à pourvoir.
Longtemps été considéré, à tort, comme un milieu d’hommes, dans le monde agricole d’aujourd’hui, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les femmes représentent 37 % des salariés agricoles. Au total, elles sont 635 000. 25 % des exploitations agricoles françaises sont gérées par des femmes (120 000) contre 8 % en 1970.
Seulement 17 % d’entre elles ont moins de 40 ans. Près de la moitié des femmes agricultrices de moins de 40 ans ne sont pas passées par l’enseignement agricole, et si les femmes ont depuis toujours joué un rôle crucial dans la vie des exploitations, celui-ci n’a pas toujours été reconnu comme tel.
Selon les derniers chiffres de la MSA, la sécurité sociale agricole, un chef d’exploitation ou d’entreprise agricole sur quatre en France est en fait une cheffe, une part qui reste stable depuis dix ans.
Si le monde agricole s’est féminisé, la reconnaissance du rôle des femmes doit encore s’améliorer. Selon les chiffres de la MSA, plus de 130.000 femmes d’exploitants n’ont pas encore le statut de cheffe ou de collaboratrice d’exploitation.
En 2019, elles représentaient 26,6% des agriculteurs exploitants en France, contre 38,7% en 1982. On trouve plusieurs explications à cette baisse. La plus avancée concerne le fonctionnement des fermes.
Au début des années 80, une femme d’agriculteur était aussi souvent agricultrice. 60% des agriculteurs de l’époque avaient une conjointe qui travaillait sur l’exploitation. Aujourd’hui elles ne sont plus que 19%.
Quoi qu’il en soit, chaque année, parmi les 13 000 nouveaux agriculteur.ice.s qui s’installent dans les campagnes françaises, 37 % sont des femmes.
La majorité d’entre-elle ont dû suivre une formation spécifique pour acquérir des compétences agricoles, comptables, économiques, et fiscales : un brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole, ou équivalent. Condition sine qua non pour bénéficier des aides à l’installation de l’État, la Dotation aux jeunes agriculteurs.
Et par souci d’économie, d’indépendance financière, les agricultrices ont tendance à privilégier les circuits courts, et la vente directe . La pratique d’une agriculture biologique s’ impose aussi dorénavant, comme une évidence.
Une étude faite par le CIVAM, réalisé en septembre 2020, auprès de 151 femmes paysannes. Profil, parcours, motivations, freins et soutiens rencontrés lors de son installation, financement, intégration sur son territoire… Une étude multi facette pour rendre compte avec justesse d’autant de trajectoires différentes.
“Je suis Nadège, agricultrice en grande culture dans l’Eure en Normandie. J’ai fait un bac général S et je suis rentrée directement dans une école d’ingénieur comme ingénieure en agriculture. J’ai travaillé une dizaine d’années dans des entreprises agricoles et je me suis installée comme agricultrice il y a 3 ans. C’est une passion transmise par mes parents, et la volonté de travailler en famille. C’est un métier passionnant, tous les jours ça change. On se lève le matin sans savoir ce qu’on va faire, on est bien occupés et contents de notre travail. C’est un quotidien très diversifié et très enrichissant. Il ne faut pas avoir peur d’être isolé car c’est un métier avec un grand monde agricole uni et soudé”.
Les métiers de la pêche et de l’aquaculture
“Les métiers de la pêche et de l’aquaculture souffrent d’une image biaisée : conditions difficiles, salaire peu enviable, ressources qui s’amenuisent dues à la surpêche et à la pollution des océans.” Annick Girardin, ministre de la Mer
l’Association Elles Bougent
Afin de contribuer à l’ouverture aux femmes des métiers, parfois techniques, du maritime, le Cluster maritime français et Elles Bougent ont lancé en 2018 les Elles de l’Océan, opération qui regroupe les témoignages de femmes sur leur carrière dans les métiers de la mer. Surveillance du trafic maritime, sauvetage en mer, enseignement et formation maritimes, inspection des navires, transition écologique, administration de la mer…
Les métiers de la mer regorgent de métiers enrichissants et concrets, au service de l’océan. Pour leur donner plus de visibilité, l’association Elles Bougent et le Cluster maritime français ont lancé l’opération des Elles de l’Océan.
Mais pourquoi les prix des fruits et légumes s’envolent et nous volent !
Avec la hausse des températures, il y a un coup de chaud sur les étiquettes des fruits dans les étals. Des cerises à 13,90 euros, des pêches à près de 7 euros, etc… Le gel a eu raison des producteurs, mais certains tarifs ont augmenté de 20% sur les fruits de saison. Est-ce vraiment normal de priver une grande partie de la population française de cette production bio par des marges outrancières? Non !
La crise a parfois bon dos : les abus ne sont pas rares pour autant. En 2017 l’association UFC-Que Choisir, estimait déjà qu’un panier bio est 79% plus cher que son équivalent en produits conventionnels. Sur l’année, un ménage français dépense 660 euros en moyenne en fruits et légumes exclusivement bio, contre 368 euros pour les équivalents en conventionnel.
L’étude des fruits et légumes, pointe non seulement l’indigence de l’offre, mais également l’existence d’une politique de marges très élevées sur les produits bio.
Le bio ne fait pas tout et n’est pas magique, le rachat ces derniers mois par des financiers des principales chaînes de distribution bio, montre que ces derniers veulent aussi leur part du gâteau. Lire aussi sur artsixMic
Les Entrepreneurs du Vivant
Le Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Mer, vient de lancer sa campagne nationale pour sensibiliser le grand public aux défis de recrutements de la filière agricole. Baptisée « Les Entrepreneurs du Vivant », la campagne met particulièrement en avant les femmes qui nous nourrissent au quotidien au travers de leur activité dans l’agriculture ou encore la pêche.
“Dans dix ans, un agriculteur sur deux sera en âge de prendre sa retraite. C’est une évidence, mais il n’y a pas d’agriculture sans agriculteurs. L’enjeu est colossal car c’est bien de la pérennité de notre modèle agricole et de notre alimentation de qualité, locale, dont il est question.” Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation
La campagne Entrepreneurs Du Vivant fait partie du plan France Relance sur l’attractivité des métiers de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la forêt, du paysage, de la pêche et de l’aquaculture.
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