la Gaîté Lyrique met à l’honneur l’artiste plasticien Olivier Ratsi avec une exposition-expérience “Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière“. Une interrogation sur nos perceptions sensorielles de la lumière et de la couleur.
Artiste basé entre Paris et les Cévennes, photographe, Olivier Ratsi a déplacé ses recherches plastiques, faisant de la lumière son médium premier pour sculpter à la fois l’espace et le regard.
Olivier Ratsi crée, dans une approche ludique et sensorielle, des sculptures lumineuses d’ampleur monumentales et colorées ; des environnements illusionnistes protéiformes, des jeux d’espace et de volumes qui interrogent nos capacités de vision et d’attention, d’acuité et de perception. Il il se réfère d’abord aux anciens avant de parvenir aux modernes : Quattrocento, théorie de la perspective. Il travaille sur et à partir de l’espace, mathématisé, ordonné et construit depuis Montreuil, où il a installé son espace de travail.
Interrogeant la capacité de métamorphose de notre regard, notre appréhension spatiale et nos perceptions sensorielles de la couleur et de la lumière, Olivier Ratsi nous invite à une expérience à la fois personnelle et collective en proposant une autre façon de voir, de comprendre, de penser le monde d’aujourd’hui.
“Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière… Derrière cette maxime cinématographique attribuée au scénariste Michel Audiard, l’artiste visuel et plasticien Olivier Ratsi imagine, à la manière d’un artisan-faiseur d’images et d’un bâtisseur d’espaces, une traversée chromatique saisissante et pluri-sensorielle .” Jos Auzende, co-directrice artistique et commissaire générale
À l’occasion de ses 10 ans, la Gaîté Lyrique met à l’honneur l’artiste plasticien et architecte du regard Olivier Ratsi dans le cadre de son nouveau Grand format. “Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière”, Exposition-expérience & événements associés, jusqu’au 11 juillet 2021, à la Gaîté Lyrique.
Une exposition en cinq chapitres Jouant un rôle dramaturgique, le langage de couleurs qui se dégage porte une réflexion symbolique sur nos sensations dans une époque où, passant de l’observateur à un rôle plus actif, on voudrait progresser vers la clarté, la compréhension. Abordant des questions de cadrage, d’angles, de lumière, de point de vue ou d’optique, le parcours se déploie cinématographiquement, séquencé en cinq chapitres mêlant atmosphère, texture, couleur et lumière :
- VOIR LES SIGNES
L’entrée matérialise l’espace du premier coup d’œil, celui de l’orientation du regard et de l’attention visuelle portée aux signaux et aux codes. C’est aussi l’espace de la mise en mouvement. - VOIR ROUGE
Avec l’intensité colorée et saturée, cette masse monochromatique à l’atmosphère irradiante et sonore nous domine. L’environnement est illusionniste, l’espace-temps quadrillé, le regard concentré. - VOIR FUGITIF
Dans ce huis clos de lumière cendrée, la profondeur s’efface. La noirceur fait disparaître les objets avant de ressurgir, éclairés de lumière vive, en donnant l’illusion de déborder des contours. L’espace irradié et ambigu devient celui de notre perception visuelle : une hallucination. - VOIR BRUT
Traversée de faisceaux blancs, la zone ne se donne pas à voir immédiatement, réfléchissant les valeurs immatérielles et abstraites de la lumière. Dans ce théâtre d’ombres, de reflets et de lumière bruts, notre régime d’attention change et nous voilà exposés de toutes parts. - VOIR LE SPECTRE
En faisant l’expérience perceptive de la multicouleur, entre environnement physique et image mentale, nous nous frayons un chemin dans un espace d’apaisement, d’abandon et d’angles morts.
Olivier Ratsi “Le fait de travailler avec la lumière aujourd’hui est le résultat d’un processus qui a peut-être commencé lors de mon enfance. La fenêtre de ma chambre donnant sur un boulevard, je m’amusais la nuit tombée à regarder les lumières des voitures qui défilaient : en plissant les yeux tout en fixant un point immobile dans l’espace, les lumières des voitures apparaissent comme des traînées lumineuses. Il me suffisait d’accompagner le mouvement des voitures avec la tête pour redonner leur aspect normal et faire ainsi apparaître ces lumières en tant que point lumineux. Ce genre d’exercice mental lumière-espace-mouvement, celui-là parmi tant d’autres, a ponctué mon enfance. Au-delà de la fascination, la lumière a toujours été une source d’interrogation. L’adopter dans mon travail s’est imposé naturellement. La photo et la vidéo ont été des étapes intermédiaires avant d’utiliser la lumière de la vidéo-projection, non pas pour diffuser du contenu sur une surface, mais plutôt dans le but d’interroger le support, l’espace, le volume, grâce à la technique du mapping que j’ai utilisée à partir de 2007. Ce n’est qu’à partir de 2011 que la lumière diffuse s’est imposée comme étant mon médium principal. En complémentarité avec la lumière projetée, la lumière diffuse me permet de créer dans l’espace même tout en irradiant autour et ainsi créer un lien avec cet espace. ”
Les créations sonores :
- Olivier Ratsi : F(lux), Negative Space
- Thomas Vaquié : Frame Perspective, DELT∆, Onion Skin
- Lucie Gautrain: Scénographie
Olivier Ratsi : Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière
Exposition-expérience & événements associés 18.03–11.07.21
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