Margot Lestien
© Margot Lestien pour Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award

Prix Ruban Rose : Ces clichés, réalisés autour du thème de lʼédition 2020 du concours “Résilience“, sont autant dʼinvitations pour le grand public à ne pas négliger ses rendez-vous de santé. 

Inaugurée à l’occasion de la Journée Mondiale de Lutte Contre les Cancers, cette exposition intitulée “Résilience” a été conçue en soutien à l’association Ruban Rose qui consacre ses actions à mobiliser autour de l’importance du dépistage précoce des cancers du sein et, à travers ses Prix Ruban Rose, à aider financièrement la recherche en France. En 2020, grâce aux dons de ses partenaires, supporters et des particuliers, l’Association a doté les projets portés par cinq lauréats d’une somme globale de 570 000 € ! En ce mois de février sera lancé l’appel à candidatures pour la 18ème édition des Prix Ruban Rose.

Depuis mars 2020, la situation sanitaire liée au Covid-19 a engendré une baisse significative des diagnostics de tous les cancers et du suivi des patient.es en oncologie. Ces clichés, réalisés autour du thème de l’édition 2020, accueille une exposition des photographies lauréates et dʼune partie des finalistes de la 9ème édition du Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award.

Elles sont autant d’invitations pour le grand public à ne pas négliger ses rendez-vous de santé et à consulter au moindre doute.

Ce sont donc 26 photographies, accompagnées de leurs histoires, qui jusqu’au au 28 février sont accrochées autour du Square de la Tour Saint-Jacques, au coeur 4ème arrondissement de Paris, en libre accès.

Grand Prix du Jury : Margot Lestien

« Il y avait eu le froid glacial de l’annonce qui m’avait projetée dans la mort. Il y a l’eau fraîche dans laquelle je m’immerge et qui rappelle à tous mes pores que je suis vivante. Il y avait eu ma rivière de larmes. Il y a leurs sillons creusés au coin de mes yeux chaque fois que je ris. Il y avait eu mon sein gauche découpé, suturé. Il y a mon sein droit qui se dresse hors de l’eau. Il y avait eu ma peau insensible. Il y a ma cicatrice immergée qui frissonne. Il y avait eu les rayons de la radiothérapie qui brûlent. Il y a ceux du soleil qui réchauffent mon corps. Il y avait, il y a et il y aura toujours le courant, celui de lʼeau, de la vie qui parfois m’entraîne et me malmène, me file entre les doigts et me glisse dessus. Mais ce courant je sais aussi le fendre, le remonter, y naviguer, m’y immerger et comme lui me renouveler. Et de cet étrange baptême mon buste irrégulier ressort avec le même nom que celui de cette rivière : le Fier. »  Patricia