Le Jeu de Paume présente Garry Winogrand

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Garry Winogrand
Garry Winogrand Central Park Zoo, New York [Zoo de Central Park, New York] 1967 Tirage gélatino-argentique Collection Randi et Bob Fisher © The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco Photo: Don Ross

Le Jeu de Paume présente la première rétrospective, depuis vingt-cinq ans, du grand photographe américain Garry Winogrand (1928-1984). Chroniqueur de l’Amérique de l’après-guerre, Winogrand est encore mal connu, tant il a laissé de travail à accomplir – au moment de sa mort prématurée – dans l’archivage, le développement et le tirage de ses photographies. Il est cependant sans conteste l’un des maîtres de la photographie de rue américaine, au même titre que Walker Evans, Robert Frank, Lee Friedlander ou William Klein.

Célèbre pour ses photographies de New York et de la vie aux États-Unis depuis les années 1950 jusqu’au début de la décennie 1980, Winogrand cherche à « découvrir à quoi ressemblent les choses une fois photographiées ». Organisée conjointement par le SFMOMA et la National Galler y of Art de Washington, l’exposition « Garry Winogrand » réunit les images les plus emblématiques de l’artiste et des tirages inédits puisés dans les archives, en grande partie inexplorées jusqu’ici, de la fin de sa vie afin d’offrir une vue d’ensemble rigoureuse de son parcours et, pour la première fois, d’embrasser la totalité de sa carrière. Les photographies de l’exposition et celles du catalogue composent un portrait vivant de l’artiste, chroniqueur de l’Amérique de l’après-guerre à l’égal d’un Norman Mailer ou d’un Robert Rauschenberg qui, durant les décennies postérieures à la Seconde Guerre mondiale, témoignèrent inlassablement d’une Amérique ballottée
entre optimisme et bouleversements.

Winogrand a beau être considéré, par beaucoup, comme l’un des plus grands photographes du XXe siècle, l’examen de son corpus pictural et de son influence sur la discipline demeure incomplet. Extrêmement prolifique, il a pourtant souvent différé la sélection et le tirage de ses images. À sa mort, survenue brutalement à l’âge de56 ans, il a ainsi laissé derrière lui environ 6 500 bobines (soit quelque 250 000 images) qu’il n’a jamais vues ainsi que des planches-contacts des années antérieures, qui avaient été annotées mais jamais tirées. De sorte que près de la moitié des photographies de cette exposition n’ont jamais été montrées ni publiées à ce jour et que plus de cent n’avaient encore jamais été tirées.

« Il n’existe en photographie aucun ensemble, de taille ou de qualité comparables, qui soit à ce point resté à l’état de friche », déclare Rubinfien qui, dans les années 1970, fut l’un des plus jeunes dans le cercle d’amis de l’artiste. « Cette exposition est un premier pas vers une analyse d’ensemble du travail inachevé de Winogrand. Elle est aussi l’occasion de s’éloigner d’une présentation thématique au profit d’une approche plus libre, fidèle à l’esprit qui était au coeur de sa démarche, ce qui permet de renouveler le regard porté sur son oeuvre, même de la part de ceux qui pensent le connaître. »

[vc_text_titles title=”L’exposition est divisée en trois parties, chacune couvrant une grande variété de sujets chers à l’artiste.” title_type=”h3″ page_title_type=”v1″ title_align=”left”][vc_contact_info icon=”air”]

« Descendu du Bronx » présente des photographies prises en majorité à New York, depuis ses débuts en 1950 jusqu’en 1971 ;

« C’est l’Amérique que j’étudie » rassemble des travaux réalisés à la même époque mais lors de voyages hors de New York ;

et « Une fin incertaine » porte sur la période de maturité depuis son départ de New York en 1971 jusqu’à sa mort en 1984 avec des images du Texas et de Californie du Sud, ainsi que de Chicago, de Washington, de Miami et d’ailleurs. Cette troisième section comporte également un petit nombre d’images prises lors de ses retours à Manhattan et dans lesquelles s’exprime une tristesse absente, jusque-là, de son travail. Winogrand était connu pour être un grand bavard, doté d’une personnalité exubérante et impétueuse, et les commentaires dont il émaillait ses projections et ses conférences étaient souvent pleins de verve et de drôlerie. Des extraits d’une vidéo réalisée en 1977 permettront aux visiteurs de se faire une idée du Winogrand vivant.

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Garry Winogrand

  • Central Park Zoo, New York
  • [Zoo de Central Park, New York] 1967
  • Tirage gélatino-argentique
  • Collection Randi et Bob Fisher © The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel
  • Gallery, San Francisco
  • Photo: Don Ross

Garry Winogrand

  • New York World’s Fair
  • [Exposition universelle de New York] 1964
  • Tirage gélatino-argentique
  • San Francisco Museum of Modern Art
  • Don de Dr. L. F. Peede, Jr.
  • © The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel
  • Gallery, San Francisco
  • Photo: Don Ross

Garry Winogrand

  • New York, vers 1962
  • Tirage gélatino-argentique
  • The Garry Winogrand Archive, Center for Creative
  • Photography, Université d’Arizona
  • © The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel
  • Gallery, San Francisco

Garry Winogrand

  • Los Angeles, 1980-1983
  • Tirage gélatino-argentique
  • The Garry Winogrand Archive, Center for Creative
  • Photography, Université d’Arizona
  • © The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel
  • Gallery, San Francisco

1938 Compass Camera_LeCoultre

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Commissaires :
Leo Rubinfien, Erin O’Toole et Sarah Greenough

L’exposition a été conçue et organisée par le commissaire invité Leo Rubinfien, photographe et auteur, en collaboration avec Erin O’Toole, conservateur associé de la photographie au SFMOMA, et Sarah Greenough,conservatrice de la photographie à la National Gallery of Art. En partenariat avec Neuflize Vie, la Manufacture Jaeger-LeCoultre et la Ratp.

Exposition du 14 octobre 2014 au 08 février 2015

Jeu de Paume 1, place de la Concorde – 75008 Paris – www.jeudepaume.org

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